Un snap, une story n’ont qu’une durée éphémère de 24 heures, mais peuvent, dans ce laps de temps, provoquer des tensions, briser des amitiés ou même une carrière. Ils peuvent aussi, mais ce n’est pas très courant, offrir des opportunités.
Vouloir immortaliser un moment inoubliable, une soirée exceptionnelle, quoi de plus naturel pour un millénium. C’est même devenu l’un des gestes les plus instinctifs du 21e siècle sur la toile. Celui qui parle de « victimes 2.0 » n’est pas du tout à côté de ses pompes. Mais ces deux petites options (snap, story), loin d’être anodines, peuvent bien causer du souci dans la vie de certains.
Chacun y va de son tempérament. Bien des gens ne voudraient pas se retrouver sur la toile parce que c’est leur principe (full stop). Pour d’autres, c’est leur statut professionnel qui ne le leur permet pas. C’est pourquoi, il serait pertinent de trouver la façon la plus ingénieuse de ne pas les intégrer dans votre « délire », quitte à leur demander de s’éloigner de votre champ de vision ; gymnastique pas toujours évident, vu parfois l’état de certains ou encore les heures auxquelles ces évènements se déroulent.
Snober ? Non, snaper !
Entre un groupe de danseurs qui, pour garder leur présence en ligne, se prend toujours en snap et story et cette personne qui se lance au milieu du cercle (vous connaissez la cadence), leurs relations peuvent dérailler parce qu’en plus de l’habitude d’être toujours connecté, les préférences des uns et des autres ne sont pas discutées au préalable. Et à cela s’ajoute le « principe de lieu public » où à priori le consentement du participant n’est pas requis.
Dans d’autres bacchanales, snaper une table bondée de bouteilles et autres stups, serait trahir certaines personnes. La grande querelle naîtrait aussi à partir du moment où quelqu’un ne voudrait pas se retrouver dans les snaps de l’autre, quoique vous vous êtes retrouvés dans un même endroit. Mais pas que, puisque même la story jugée ‘’simpliste’’ (un voyage par exemple) ne convient pas à tous. En effet, communiquer instantanément sur ses déplacements n’est pas souhaité par tout le monde.
Dans ce billet de blog, je crains que l’on puisse trouver un remède formidable à ces insignifiants de taille à l’ère actuelle du digital. Mais sans la flemme et surtout avec la bonne volonté, nous sommes tous appelés à repenser aux normes sociales, les bonnes manières ou encore le bon sens quand il (nous) faut vivre avec les autres, et ne fus-ce que le temps d’une fête, ou d’un moment ensemble. Tiens, des astuces pour nourrir le tempérament des extravertis existent : faites-le sans les visages de ceux que vous ne connaissez pas, ou humblement, demandez la permission autour de vous (si bien sûr le flash ne vous a pas déjà trahi).