La résolution 2303 du Conseil de Sécurité des Nations unies aura fait couler beaucoup d’encre. Pour le blogueur-slameur Ezéchiel Ndayizeye, elle est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Son poème est un cri de révolte, un pamphlet contre les puissances occidentales, et une énième déclaration d’amour à son pays.
Je parlais de ces pays qui partent en fumée,
Qui répondent au son de la civilisation empoisonnée
Sur cette terre malmenée
Par les « démons-de-la-cratie ».
Ces pays bêtement ensoleillés
Par les soleils des brûlantes jalousies,
Qui changent incessamment de couleur
Sous l’effet de la vapeur des pipe-lines
Conduisant le tant convoité « or noir ».
Une voix enrouée s’élève au milieu du tumulte
De ceux qui réclament leur passé en vain :
16 résolutions ?…Non, c’est assez !
On n’avait jamais vu ça nulle part.
Le poète martyrisé dernièrement,
Celui qui avait eu l’audace de s’opposer
A la folie des termites drogués, avait posé la question :
Comment ?
… Comment donner du miel par amour d’une patrie
Rongée de rumeurs et de mépris ?
Pour le respect de la souveraineté d’un peuple
J’exige le silence !
Dans ma tanière natale,
J’entends encore les vents souffler
Emportant les fleurs en pleine éclosion.
Puissent les dieux me venir en aide
Pour fermer la gueule des fanfarons,
Afin de voir venir les beaux jours,
Afin de contempler le sourire vrai
Des femmes en quête d’un havre de paix.
Je lance mon regard émerveillé sur ma terre natale
Qui refuse de se voir piétinée encore.
Ma terre qui va monter la seconde brique
Sur le chantier de la grandeur.
Il y a tant de routes à achever.
Il y a tant de villes à ériger.
Il y a tant de cœurs à cicatriser.
Il y a toute une population à illuminer.
Pour avoir salué le développement,
Pour avoir refusé d’avaler l’omelette de la haine,
Pour avoir manifesté de l’amour patriotique,
Mes yeux ont été arrachés
Et mes oreilles bouchées.
Dès cet instant,
J’ai connu le visage de l’hypocrisie,
J’ai bu les eaux amères,
J’ai senti les douleurs de l’enfantement.
Dès cet instant magique,
J’ai la tête qui tourne 24h sur 24
Une tête d’enfant violent
Qui massacre le temps
Et qui compte les jours :
Le sixième jour…le peuple se lèvera.
La vérité longtemps étouffée se révoltera.
Le petit pays se remettra
Et le manteau des vampires déguisés s’éclipsera.
Ezéchiel NDAYIZEYE.
bon poeme!continue
Merci!
Bien Dit ! Pas Trop Tard Le Soleil Éclairera Ce Pays Béni.