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Diplomatie économique : les voyages de Ndayishimiye, entre ambitions et réalités

Les voyages diplomatiques du président du Burundi, symbole d’une diplomatie économique active depuis 2021, suscitent à la fois espoir et scepticisme. Alors que de nombreux partenariats sont annoncés, leur mise en œuvre reste un défi majeur, mettant en lumière les tensions internes et les défis économiques auxquels le pays fait face.

Le scénario semble se répéter à chaque visite officielle du chef d’État burundais : une série de mémorandums d’entente sont signés, annonçant des partenariats dans divers domaines. Lors de la récente visite du président du Burundi en Serbie, neuf mémorandums d’entente ont été signés, portant sur des secteurs tels que la santé, l’agriculture, les technologies de l’information, la défense et l’exemption de visa pour une certaine catégorie de passeports. Une pensée particulière va à ceux qui espéraient une réouverture imminente de la « route Serbie ».

Le président du Burundi s’est rendu en Serbie après avoir visité la Guinée-Équatoriale, une destination qui semble particulièrement prisée par le couple présidentiel. Depuis son arrivée au pouvoir, le président Ndayishimiye a relancé les voyages présidentiels, que son prédécesseur avait largement boycottés. Comme d’habitude, les avis sur les retombées de ces déplacements sont partagés. Pour ses partisans, le Burundi a retrouvé sa place sur la scène internationale grâce au leadership visionnaire de Ndayishimiye. A titre de preuve, le Burundi occupe actuellement la vice-présidence de l’Union africaine (UA) pour cette année, ouvrant ainsi la voie à une possible présidence de l’UA en 2026. En revanche, ses détracteurs dénoncent le coût élevé de ces voyages, estimant qu’ils sont un fardeau pour un budget national déjà fragile, alors que l’économie du pays est en crise. Selon eux, si ces déplacements diplomatiques aboutissaient à des solutions concrètes aux problèmes pressants des Burundais, comme la pénurie de carburant, leurs bénéfices seraient plus évidents.

Plein de promesses, peu de réalisations concrètes

Au-delà de ces opinions divergentes, il est important de souligner que le Burundi mène, depuis 2021, une diplomatie économique. Cette approche constitue la pierre angulaire des actions du ministère des Affaires étrangères et vise à attirer des investissements étrangers, à renforcer les échanges commerciaux et à favoriser le transfert de technologies. Cependant, malgré les engagements pris sur le papier, la concrétisation de ces partenariats demeure un défi majeur. Le récent échec d’un programme d’aide du FMI, en raison des divergences entre le gouvernement et cette institution, a mis en évidence les difficultés d’alignement et de mise en œuvre des projets. Cette situation soulève des interrogations sur la capacité du Burundi à transformer ses engagements diplomatiques en bénéfices tangibles pour sa population. Les partenariats économiques peuvent certes ouvrir de nouvelles opportunités, mais seule une gouvernance rigoureuse et une gestion efficace des ressources permettront de garantir que ces engagements ne restent pas de simples promesses.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. comme on dit en kirundi « akanyoni katagurutse ntikamenya iyo bweze  » disons qu’il voyage pour étudier les progrès des autres pays , mais moi je réalise une gaspillage du budget de l’état mais en vain parce que même nos dirigeants ne savent même planifier leurs proooo 🤔cas du budget programme qui est toujours difficile à expliquer ce qu’il ont fait mais facile à expliquer comment ils vont le faire(planification des projets) réussite ze… (R) O