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Vivre avec le diabète : un quotidien épicé, à défaut d’être sucré

Chaque 14 novembre, le monde célèbre la journée mondiale du diabète. Au Burundi, le nombre de diabétiques est en constante augmentation. Parmi eux, on trouve aussi bien des adultes que des enfants. Quel est le quotidien de ceux qui souffrent de cette pathologie liée au dérèglement de la glycémie ? Témoignage.

C’est à mon père que je dois mon diabète. Ce n’est peut-être pas la manière la plus élégante de le dire, mais c’est la réalité. La maladie s’est manifestée quand j’avais 11 ans et depuis, je dois faire attention à ne rien faire qui puisse l’aggraver.

La pierre angulaire sur laquelle repose ma vie, après le Tout-Puissant, c’est l’insulinothérapie. Je ne peux pas vivre sans ce petit liquide. Puisque mon diabète est de type 1, je suis de la catégorie de patients que l’on appelle insulinodépendants. Je fais mes injections matin et soir, et j’emporte l’insuline avec moi si je ne suis pas sûre de rentrer à temps pour l’heure de l’injection.

Garder un œil sur la glycémie

Outre cela, il m’est formellement découragé de consommer les aliments qui contiennent du glucose, à savoir le riz, la patate douce, etc. Les boissons sucrées ou alcoolisées me sont strictement interdites. Je n’ai droit au sucre que lorsque je suis en hypoglycémie, c’est-à-dire quand mon corps en manque. J’en prends un peu, et dès que ma glycémie revient à la normale, retour au régime sans sucre.

Bien entendu, ces restrictions me frustrent. Voir les autres déguster de bons petits plats auxquels je n’ai pas droit, ou me faire réprimander lorsque la tentation a été trop forte et que j’y ai goûté, tout cela me semble parfois injuste, bien que je sache que c’est pour mon bien.

Parfois, une angoisse sourde me prend à l’idée de transmettre cette maladie à mes futurs enfants. Mais je fais vite de me rassurer. Le moment venu, je prendrai les précautions nécessaires, notamment en limitant leur consommation de sucre afin de réduire les risques de développer le diabète.

Prendre la vie du bon côté

La plupart des gens sursautent lorsqu’ils entendent parler de diabète. Pour eux, cette maladie est une condamnation assurée. En réalité, c’est une maladie avec laquelle on peut vivre assez facilement, à condition de positiver. Mais surtout, il faut suivre les prescriptions médicales à la lettre.

Pour ceux qui vivent mal leur état de diabétique, rappelez-vous que rien n’est jamais tout beau. C’est à vous de décider comment l’appréhender. N’oubliez pas, vous avez des amis ou des proches prêts à vous écouter lorsque le moral est en berne. N’hésitez pas à leur confier vos angoisses, cela rassure et redonne goût à la vie. Allez ! À tous ceux qui vivent avec cette pathologie : restez stoïques et bonne fête.

 

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