On remarque l’importance d’une chose quand elle n’est plus là ! Avec la décision de limiter la circulation des vélos, des motos et tuk-tuk à Bujumbura, la pilule amère commence à causer des hallucinations. Ce blogueur a la nostalgie du vélo qui facilitait la mobilité des étudiants.
Récemment, j’ai appris que le 3 juin était la journée mondiale de la bicyclette, journée dont j’ignorais même l’existence. Pour être honnête, ça m’a fait sourire de prime abor. Après, la curiosité s’en est mêlée et j’ai fait ce qu’un ado (que je suis) ferait dans ce cas : « ku googlelinga » (aller sur Google). Si on se réfère à l’ONU, le vélo est un excellent moyen d’accès à l’éducation, à la médecine et au sport ! Et rien qu’en lisant ça, toute une gamme de souvenirs ont surgis.
Une histoire ancienne
Je revois les couloirs de l’université du Burundi, près de l’amphithéâtre Ntahokaja où jadis était le parking des vélos des étudiants. Aujourd’hui, cet endroit est vide, un vide qui fait mal au cœur. Dans mes souvenirs, il y avait toujours un tas de bicyclettes alignées à la chaîne, du rouge, du vert, du jaune, du bleu, tout un tourbillon de couleurs, c’était beau. À part la beauté, c’était un moyen de déplacement pratique, trois de mes amis en avaient, et chaque fois à la fin des cours, le rituel était le même. Moi, je passais des heures et des heures à me livrer à l’éternelle attente d’un bus sur la fameuse rue « Siguvyaye », souvent sous le soleil frappant de midi, alors que mes amis, eux, ça leur prenait juste 30 minutes pour arriver chez eux, ils avaient même le temps de siester, un mot que j’ai banni de mon vocabulaire.
Je me rappelle que les jours où on étudiait toute la journée, je décidais de zapper quelques séances, pas par paresse non !!(Bon, disons quelques fois.) Une heure, à attendre un bus, je ne parle même pas des embouteillages de midi, c’est à 14 h que j’arrivais chez moi, crevé et affamé ! Dieu seul sait combien je rêvais d’avoir une bicyclette !
Un gagne-pain aussi
Oh, nostalgie quand tu nous tiens ! Cette fiancée de bons souvenirs qu’on éclaire à la bougie… Quand ça commence on ne peut plus arrêter. Je me rappelle aussi de ce « boy » (comme on aime le dire) de la maison d’à côté. Il avait un vélo de marque « Matabaro » (qui selon moi vient du verbe gutabara, c’est-à-dire dépanner). Eh ben, il nous dépannait grave. Chaque matin, ce boy chargeait son vélo d’à peu près 4 bidons pour aller nous chercher de l’eau au robinet publique vu que la Regideso semble nous avoir un peu oublié. On lui donnait 600 Fbu sur chaque bidon et après ces courses, il se remettait alors à ses travaux ménagers. La belle époque !
Que retenir ?
Récemment, la mairie de Bujumbura a appelé les détenteurs des vélos de sport pour les faire enregistrer. Ouf ! Une lueur d’espoir s’annonce. Maintenant que les longues files de voitures en attente de carburant sont entrées dans le train-train quotidien des citadins, je me dis qu’un vélo ferait mieux l’affaire. En attendant d’autoriser à nouveau, les vélos, espérons que cette journée dédiée aux vélos nous inspirera. Et puis, si mes souvenirs sont bons, il y a une commune de Bubanza qui est connu pour être la commune des vélos. Cette commune a déjà compris l’importance du vélo dans le développement. C’est un bon exemple à suivre. Si les vélos me manquent beaucoup, je n’aurai qu’à faire un petit saut là-bas !
Effectivement,il faut qu,il soit privilégié davantage ce que les vélos apportent Aux parseistes et poillismes.et puis de retourner un pas un arriére en se souvenant cequ,ils ont traversé