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Le rôle des femmes de la commune Muyinga dans le développement communautaire : un cas d’école

Les femmes de la commune Muyinga ont compris qu’elles doivent participer au développement socio-économique de leurs ménages. Avec le projet GEWEP III financé par Care International au  Burundi et mise en œuvre par Great Lakes Inkingi Development (GLID), les femmes réunies dans les associations ont bien profité des connaissances en matière de changement de mentalités. 

C’est par un vendredi ensoleillé que nous avons débarqué sur la colline Kibogoye de la commune Muyinga. L’idée était de rencontrer et de discuter avec les femmes regroupées au sein de l’Union des Femmes Capables (UFC). Cette matinée, elles étaient en train de faire des travaux communautaires pour la construction du bureau du chef de la zone Kibogoye. Une initiative pour montrer que les femmes peuvent aussi participer dans les travaux d’intérêt public. Selon Isaac Nibigira, chef de colline Kibogoye, cette activité montre que les femmes sont un pilier du développement. «  J’encourage d’autres femmes qui n’ont pas encore compris que le développement est l’affaire de tous, de rejoindre les autres et prêter main forte à l’administration communale », a-t-il lancé.

L’autonomisation de la femme, cheval de bataille de l’UFC

Comme l’indique Pascasie Niyonzima, présidente de l’UFC, les femmes ont compris que l’union fait la force. «  Cela n’a pas été aussi facile de faire comprendre aux femmes qu’elles doivent intégrer des associations pour le bien de leurs ménages. Maintenant, grâce aux formations en rapport avec l’autonomisation de la femme et la participation de la femme dans les instances de prise de décisions, nous voyons qu’il y a un impact positif en ce qui est du changement de mentalités », souligne-t-elle. Et d’ajouter que dans le programme Nawe Nuze, les femmes de la commune Muyinga ont compris le bien-fondé de leur apport dans la vie économique des ménages. Les animateurs volontaires formés encadrent les femmes dans des initiatives pour le développement.

Les bénéficiaires se frottent les mains

Mariette Ndabaniwe, une femme de la zone Kibogoye raconte son histoire. « Avant de rejoindre l’association, j’étais comme une femme de ménage. Je croyais qu’être femme c’est juste labourer les champs, chercher la nourriture et prendre soin de mon mari et mes enfants. Je ne savais rien de ce qui est participation financière dans mon foyer. Tout ce qui est argent, c’était sur la tête de mon mari », témoigne-t-elle. En 2019, Ndabaniwe a eu vent de l’association des femmes. Elle a participé à une réunion sans vraiment y prêter une grande attention, elle voulait juste écouter ce qui se disait. Après deux séances de formation, cette quadragénaire a été séduite par les activités de l’association. « Quand j’ai appris que je peux avoir un petit crédit pour initier une activité génératrice de revenus, je n’ai pas hésité une seconde. Je me suis lancée dans l’élevage des porcins. Une année après, j’ai remboursé le crédit et maintenant j’ai acheté une vache grâce à mes porcins ».

Grâce au projet GEWEP III, les femmes ont aussi compris leur rôle dans la société. Elles savent qu’elles doivent élire et se faire élire. Maintenant, elles participent dans les réunions sur leurs collines et prennent la parole comme les hommes. Cela a contribué à la stabilité des ménages qui faisaient face à des violences basées sur le genre. « La femme n’est plus un objet au foyer, elle a aussi un mot à dire dans toutes les décisions qui concernent son foyer », conclut la présidente de l’UFC.

 

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