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Rentrée scolaire : où iront les enfants du site SOBEL sans kits scolaires ?

La prochaine rentrée scolaire 2021-2022 est fixée au 13 septembre 2021. Il ne reste donc qu’une semaine aux parents pour équiper leurs enfants en kits scolaires. Un rendez-vous que risque de rater plus de 1000 enfants des familles victimes des inondations de Gatumba rassemblés au site SOBEL en zone Maramvya de la commune Mutimbuzi, province Bujumbura.

Dans ce site situé non loin de l’aéroport International Melchior Ndadaye, près de la route Bujumbura-Rugombo, des tentes à perte de vue. Les enfants grouillent, piaillent. Grands et petits, ils sont nombreux à tuer le temps au site. Les parents sont aussi désœuvrés. Il y en a qui tentent de gagner un peu d’argent en vendant des tomates, des aubergines, etc. Ils doivent faire face aux défis liés au manque de nourriture, à l’eau potable et aux maladies. Une autre préoccupation importante : à moins de deux semaines de la rentrée scolaire, comment les jeunes de SOBEL vont-ils pouvoir trouver du matériel scolaire ?  

« Jusqu’aujourd’hui, je n’ai aucun cahier, aucun matériel. Or, j’ai six enfants qui doivent se rendre à l’école », se lamente une mère croisée au site. La maman dont il est question a été fortement touchée par les récentes intempéries : « Notre maison s’est totalement effondrée. Aucun cahier n’a été sauvé. Tout a été emporté par la rivière Rusizi », se plaint-elle. D’une voix tremblotante, la soixantenaire s’en remet à l’Etat : « Nous pensons que le gouvernement voit notre situation. Nous sommes démunis. J’ose espérer qu’on va nous venir en aide pour permettre à nos enfants de regagner l’école. »

Les enfants comptent sur les âmes charitables pour retourner à l’école. « D’autres enfants ont sans doute déjà eu des cahiers, des uniformes, des stylos, etc. Mais nous, nous n’avons rien. Nous attendons que des humanitaires viennent nous aider. Nos parents sont sinistrés. Ils n’ont pas de moyens pour nous fournir des kits scolaires », lâche Larissa, une écolière du site. 

Un autre élève évoque un autre défi : « Avant les inondations, j’étudiais à Mushasha. Aujourd’hui, je n’ai pas encore trouvé une place dans les écoles proches du site. Je risque de rater la prochaine rentrée scolaire », s’inquiète Yvan, élève de la 9eme année de l’Ecole Fondamentale. 

D’après Alain-Jimmy Igiraneza, administrateur du site SOBEL, le site compte à peu près 1281 enfants scolarisables. Ayant constaté la situation précaire des parents, il lance un appel aux bienfaiteurs de venir soutenir les enfants du site SOBEL. 

 

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