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Réforme du secteur minier : de récentes mesures légitimes et à saluer

Après un billet sur les déboires de la société Rainbow Mining Burundi, un contributeur s’insurge contre ce qu’il appelle «un flou juridique » que tente d’instaurer l’auteur. Pour lui, la société citée n’est ni victime ni unique dans son cas. Le gouvernement du Burundi a le plein droit d’exiger plus d’équité dans la distribution des retombées de l’exploitation de son sous-sol. Cela est valable pour la Rainbow Mining Burundi ainsi que pour les autres sociétés détentrices de contrats d’exploitation minière.

*les réactions de nos lecteurs n’engagent pas Yaga

 

Le récent article paru sur les réformes du secteur minier dont le gouvernement a fait une priorité me pousse à  m’interroger sur les visées de son auteur. Cet article fait allusion à la suspension des contrats d’exploitation minière décidée par le ministre ayant les mines dans ses attributions. Pour éclairer l’auteur, il faut noter que cette décision concerne l’ensemble des intervenants dans ce secteur (des entreprises exploitant les mines au Burundi), mais l’auteur ne s’est focalisé que sur la Rainbow Mining Burundi parlant des déboires de cette société comme si elle avait été victime d’une quelconque injustice. 

Le gouvernement est dans son droit le plus absolu. Les conventions que cite l’auteur et sur lesquelles était basé l’ensemble des exploitations minières concédées par le gouvernement du Burundi sont évidemment claires concernant la suspension ou la révocation d’un contrat minier.

Pourquoi alors tenter d’instaurer un flou juridique ? 

Pourquoi sur une question aussi unanime dans l’opinion que celle de l’injuste et rocambolesque exploitation des minerais Burundais, l’auteur de l’article tente de faire passer la Rainbow Mining Burundi pour une victime ? Pire encore l’auteur cherche à faire passer le lanceur d’alerte qui a été le premier à dénoncer publiquement les manquements dans l’exploitation des minerais burundais pour un charlatan qui serait guidé par un sentiment de vengeance absurde suite à un licenciement. Le chimiste en question est un professeur d’université dont le sérieux et la compétence ne souffrent d’aucun doute. 

Il faut à titre d’information à l’opinion dire que les analyses chimiques ont été faites, non pas par un seul individu, mais par un groupe de chercheurs qui ne demandent ni plus ni moins que leurs résultats soient contestés ou confirmés par d’autres sources indépendantes.  La suspension de l’exploitation minière a été décidée suite à un rapport d’une commission de 12 personnes mise en place par le Cabinet du Président de la République et qui a relevé 11 manquements graves de la part du détenteur du permis d’exploitation.

La réforme secteur minier vient corriger les manquements graves qui avaient été détectés et qui devraient être éliminés dans les meilleurs délais. Le Burundi a déjà enregistré un manque à gagner énorme suite aux malversations qui se trouvaient dans ce secteur. Engager des réformes est dans l’intérêt de tous les Burundais car ces minerais nous appartiennent tous, à nous et aux générations futures.

 

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