C’est l’histoire d’un projet vieux de plus de sept ans, mais qui ne donne pas de résultats effectifs. La Société de Télédiffusion Numérique du Burundi (STNB) qui devait assurer le passage de l’analogie vers le numérique pour la RTNB se fait toujours attendre. Pourtant, l’Etat du Burundi avait contracté un crédit de 32,6 millions USD pour sa réalisation. Où en est-on ?
Lors de l’émission publique des porte-parole des institutions étatiques, Thierry Kitamoya, porte-parole du ministère ayant les médias dans ses attributions a tenu à répondre à cette question. 7 ans après, quel est l’état des lieux de la STNB ?
« C’est vrai que le gouvernement du Burundi a pris un crédit pour quitter l’analogique vers le numérique afin d’améliorer le secteur de la télévision », reconnaît M. Kitamoya, en précisant que beaucoup de travaux ont été réalisés, notamment l’installation des antennes. « 11 antennes ont été installées à travers le pays. »
Afin d’assurer le passage de l’analogique vers le numérique, une société, STNB a été mise en place : « Dans ce cas, il est important de définir un cadre légal qui régit cette société et qui montre le genre de collaboration avec le gouvernement », continue d’expliquer le porte-parole du ministère. Et de rassurer que l’opérationnalisation effective de la STNB est pour bientôt étant donné qu’un décret nommant les cadres de cette société a été signé par le chef de l’Etat en février 2023. « Avec la nomination des dirigeants de cette société, c’est un signe qu’on est au stade avancé…il ne reste plus que la signature des textes d’application qui vont être bientôt analysés par le conseil des ministres », se réjouit M. Kitamoya.
Cependant, un tel décret avait déjà été signé par le président de l’époque feu Pierre Nkurunziza. Est-ce l’absence des textes d’applications qui a bloqué l’opérationnalisation du projet pendant toutes ces années ?
Quid de la STBN ?
C’est en 2015 que la Société de Télédiffusion Numérique du Burundi (STNB) a été créée. Le gouvernement du Burundi et la société chinoise StarTimes Communication Network Technology Co Limited ont convenu de créer une société mixte chargée de la gestion, de l’exploitation et de la maintenance du réseau de telédiffusion numérique ainsi que le remboursement du crédit contracté par le gouvernement burundais pour la mise en place du réseau de télédiffusion numérique. Les statuts de cette société fixent son capital à 150 millions de Fbu avec des actions réparties respectivement à 40 % pour l’Etat du Burundi et 60 % pour Startimes.
Pour la réalisation du projet, l’Etat du Burundi a contracté un crédit de 32 600 000 USD auprès d’une banque chinoise IMPORT-EXPORT Bank. A en croire le communiqué du Conseil des ministres du 19 juillet 2017, le remboursement de ce crédit s’étale sur une période de 20 ans, avec 5 ans de grâce au taux d’intérêt de 2%.
La répartition des postes, un des nœuds du problème ?
Constatant la non opérationnalisation de la STNB, le Conseil des ministres du 25 août 2021 a analysé une note sur la problématique liée au démarrage effective de ses activités.
Selon le Conseil des ministres, parmi les nœuds du problème figuraient la répartition des postes statutaires au sein du conseil d’administration et de la direction générale de cette société, ainsi que le contrat la liant à la partie burundaise pour la gestion, l’exploitation et la maintenance de l’infrastructure de télévision numérique appartenant à l’Etat du Burundi.
Les membres du gouvernement avaient trouvé des solutions à ces défis entre autres la mise en place d’une équipe d’experts pour évaluer les apports de chacun et auditer l’utilisation des fonds que la société Startimes a utilisés pour la mise en place de l’infrastructure. Ils avaient aussi suggéré de rendre opérationnelle la STNB le plus rapidement possible afin d’éviter la détérioration des équipements installés depuis 2016.
Toutefois, cela n’a pas suffi, car encore aujourd’hui l’opérationnalisation effective de cette société se fait toujours attendre tandis que le début du remboursement du crédit par l’Etat du Burundi est prévu à la mi-2024, selon M. Kitamoya.
Ce crédit avait d’ailleurs préoccupé les députés en 2017. Nestor Bankumukunzi, ministre d’alors en charge des médias, avait expliqué que le gouvernement du Burundi était contraint de contracter ce crédit. C’était une condition du gouvernement chinois pour débloquer un don de 190 000 décodeurs promis au Burundi. Et d’argumenter que le gouvernement était en position faible dans les négociations. La date limite pour le passage de l’analogie au numérique était le 31 décembre 2017 selon toujours Nestor Bankumunzi.
Mais alors, à quoi a servi tout cet argent, étant donné que le résultat n’a pas encore été atteint ?
Est ce que cette somme de 32,6million de USD est deja satifait les operations necessaires?
les decodeurs recus avaient ete distribue gratuitement aux citoyens burundi?
est ce que vous esperez que vous rembourserez la dette contractee?
Cet article est bourré d’erreurs et ne donne aucune information. La STNB est une entreprise mixte mise en place pour gérer un système de diffusion télévisuelle numérique. Les 32.6 million de dollars ont servi à l’achat et installation des équipements. J’ai eu l’occasion de visiter le NOC à Kabondo et mon constat est que le matériel installé est paré pour plus de 10 ans. Toutefois la RTNB principal bénéficiaire du projet a mal négocié. Elle était préoccupée par l’acquisition d’un OB Van et a préféré des studios virtuels trackless moins chers, mais difficiles à utiliser. Si Elle a les moyens, elle pourrait remplacer son fond vert par des écrans led et des décors en acrylique. Elle pourrait intégrer une technologie de tracking 3D comme HTC Vive à ses mélangeurs Ross Carbonite.
Ewe Burundi uri mwiza