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Une lettre aux chefs des partis politiques, coalitions et indépendants : qui mettre sur les listes bloquées ?

Le 18 décembre pour les conseillers communaux, et le 23 décembre pour les députés, ce sont là les dates limites pour le dépôt des dossiers électoraux par les partis politiques, les coalitions et les indépendants pour les élections communales et législatives de 2025. Un blogueur a réfléchi sur le choix des candidats sur les listes bloquées des précédentes élections. Il a décidé d’adresser une lettre aux chefs des partis politiques, coalitions et indépendants. Voici son clin d’œil.

Mesdames, Messieurs,

Comme le disait si bien l’écrivain Sylvain Trudel « Le temps passe vite quand les jours sont comptés ». Au vu des articles 9 et 17 du décret N°100/187 du 07 décembre 2024 sur les élections de 2025, les dates limite pour le dépôt des dossiers, plutôt des listes bloquées, pour les élections législatives et communales de 2025, arrivent à grands pas.

Conscients que les électeurs n’ont pas voix au chapitre dans l’établissement de vos listes bloquées, cette petite lettre est une piqûre de rappel. Ces listes vont déterminer l’avenir du Burundi. Identifier les leaders qui vont représenter le peuple pour les cinq prochaines années est une tâche de très haute importance.

Quels critères ?

Aujourd’hui plus que jamais, je viens vers vous pour secouer vos consciences sur les critères de sélection des candidats. Le militantisme politique, les anciens potes du maquis appelés aussi « Abarurwanye », le népotisme, le « qui a le plus contribué financièrement dans le parti » , le « qui est le plus âgé et le plus ancien  », c’est ce genre de critères qui ont débouché sur le « Burundi » tel que nous le connaissons aujourd’hui. Et il est loin de correspondre à nos aspirations les plus élémentaires.

Dans le passé, nous avons vu des noms revenir, mandats après mandats, alors qu’ils n’ont rien apporté pour l’émergence de ce pays. Ne nous contentons pas de reproduire les schémas du passé.

Pour les prochaines listes bloquées, posez-vous les bonnes questions : le candidat est-il prêt à réaliser la vision 2040-2060 du Burundi ? Est-il/elle capable de résister à la corruption ? Possède-t-il des qualités de leadership reconnues ? A-t-il/elle des idées innovantes et des solutions concrètes face aux défis actuels ? Est-ce une personne curieuse, ouverte aux idées et aux méthodes d’ailleurs, pour faire évoluer le statu quo ?

Testez-les !

Il est temps de changer de fusil d’épaule. Sélectionnons des candidats qui ont l’ambition de rompre avec les anciens schémas, qui souhaitent dépasser les défis que nous avons trop longtemps affrontés et qui vont se consacrer à l’émergence d’une nation résolument tournée vers l’avenir, dans le cadre de la vision 2040-2060.

En un mot, comme feu Jean Baptiste Bagaza, allez à la chasse des jeunes talents capables de repenser notre avenir et d’imaginer des solutions audacieuses pour un Burundi prospère. Pour ce faire, évaluez les candidats selon leurs compétences plutôt que sur la base de simples titres, carrières ou ancienneté.

Au-delà du curriculum vitae, qui n’est pas une preuve fiable de compétences, soumettez-les à des tests pratiques. Testez leur capacité à résoudre des problèmes complexes dans un temps limité. Mettez-les en situation de leadership et évaluez leur degré de corruption potentielle. Interviewez-les sur leurs ambitions. Faites-vous aider par des experts nationaux et internationaux, afin de garantir une évaluation objective et rigoureuse des candidats.

Cette lettre est donc un appel à la rigueur, à l’audace et à la responsabilité. Le futur du Burundi, son émergence et son développement dépendent des choix que vous ferez aujourd’hui. À bon entendeur, salut !

 

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