Il était une fois une jeune blogueuse déçue. Gracia Ndimumana voit sa famille, les Barundi, se disloquer. C’est l’histoire d’une union qui disparaît peu à peu.
Il était une fois un chef d’État, un père de famille. Le sage qui rassemble, qui place l’église au milieu du village. Aujourd’hui, le discours rassembleur qu’il tenait autrefois est histoire ancienne. Désormais, notre père établit une discrimination entre ses enfants. D’un côté, ceux qui l’aiment et qu’il aime. De l’autre, ceux qui osent le regarder en face, qui appellent un chat un chat, quoi que ça leur en coûte.
Est-il encore digne d’être « Se Barundi » ?
C’est l’histoire d’un père, obstiné au point de ne même pas entendre le bruit des canons. Les pleurs et les supplications de plusieurs de ses enfants lui procurent un fond sonore qu’il semble admirer. Il s’éloigne de certains fils sans justification. Eux prennent leurs distances avant de lui faire connaître ses torts. Ils s’installent parfois à plus de 8 000 kilomètres de leur père.
Ceux qui l’amadouent restent là, jouent dans la cour, abusent de la richesse familiale. Ils lui mentent, lui disent que les temps sont cléments, ils ne lui montrent jamais la face cachée de l’histoire.
Qui pour réunir cette famille ?
Les enfants délaissés ne savent plus à quel saint se vouer. L’esprit de violence, de vengeance plane au-dessus d’eux : faire la guerre contre leur propre famille. Ils ne demandaient pourtant pas plus que l’attention du père…
Je ne supporte pas voir tout ce qu’on a reconstruit s’effondrer comme un château de cartes. Qui souhaiterait voir ses plaies, cicatrisant à peine, se rouvrir d’un coup ?
Malgré tout, je tente de garder espoir. Tout n’est pas perdu, même si chaque minute passée semble apporter son lot de problèmes.
Une seule option s’offre à nous : rester debout, ne pas s’affoler par les événements, garder courage, se dire qu’après la pluie viendra le beau temps.