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Le Néerlandais plus souvent « défoncé » au volant

Quand ils prennent le volant, les Néerlandais sont relativement plus souvent sous l’influence de drogues que les autres Européens. Les résultats parus mardi d’une enquête internationale sur l’alcool et la drogue au volant sont sans appel. Des contrôles plus sévères devraient réduire le nombre d’automobilistes sous l’emprise de cannabis, d’amphétamines ou d’autres drogues.

Fred Wegman, coordinateur de cette étude menée par l’institut de recherches néerlandais SWOV, commente ces résultats : « La conduite sous l’emprise d’alcool reste toujours un problème plus important que la conduite sous l’emprise de drogue. 20% des décès dans les accidents de la route aux Pays-Bas sont liés à l’alcool et 3% sont la conséquence d’un abus de drogue.

L’enquête montre aussi que l’alcool au volant est moins fréquent aux Pays-Bas que dans le reste de l’Europe, mais la consommation de drogue est plus élevée qu’en Europe pour certains types de drogues. On pourrait donc en conclure : nous devons faire quelque chose à ce niveau. »

Amphétamines
Aux Pays-Bas, on constate 25% de cas supplémentaires de conducteurs sous l’effet de cannabis que la moyenne des autres pays européens. Ce pourcentage est même de 50% dans le cas de consommateurs d’amphétamines, ce qui multiplie le risque de provoquer un accident par 30. La consommation de cannabis ne provoque pas énormément d’augmentation de risque s’il est fumé seul. En association avec une quantité, même limitée, d’alcool, le danger est aussi grand que celui causé par la consommation d’amphétamines.

Contrôle

Aux Pays-Bas, il est relativement facile de se procurer de la drogue. Mais ça n’explique pas pourquoi un si grand nombre d’automobilistes sont « high », dit Michael Veling, porte-parole du syndicat de vendeurs de cannabis. La proportion de consommateurs de cannabis ou marihuana est selon lui plus élevée dans les pays environnants, mais le risque d’être pénalisé pour conduite sous influence de drogue est moindre car le contrôle laisse à désirer.

« La législation dans les pays européens est pratiquement la même. Mais le dynamisme avec lequel les instruments de contrôle sont mis en place diffère par endroit. En Allemagne, il existe déjà un contrôle strict sur la consommation du cannabis derrière le volant depuis quelques années. Avec les conséquences qui en découlent, comme le retrait du permis de conduire. »

Test de la salive
Il est aussi interdit aux Pays-Bas de conduire sous influence d’alcool, mais il n’existe pas de pénalisation bien définie. L’officier de justice la définit éventuellement lui-même au cas par cas. En réalité, il y a peu de contrôles. Il est question d’instaurer l’année prochaine un test de la salive, qui permettra de confondre plus facilement le conducteur. Le système est comparable avec le ballon que l’on souffle dans le cas d’un contrôle à l’alcool. Mais la fiabilité du test à la salive est mise en doute. A l’heure actuelle, il faut faire une prise de sang si l’on suspecte un automobiliste d’être sous l’influence de drogue.

Anormal
L’influence du cannabis sur le comportement au volant semble être limitée, mais le syndicat des vendeurs de cannabis réprime la conduite sous influence de cette drogue. Michael Veling ajoute : « Il est inadmissible qu’un citoyen prenne le volant « stoned ». Soyons clairs à ce sujet. Ce n’est pas normal, ça ne se fait pas. Je ne peux qu’approuver le fait qu’il va bientôt exister un moyen de dépister d’autres produits euphorisants que l’alcool. »

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