Instituée par le décret présidentiel n°100/33 du 11 mai 2018, la journée nationale de la solidarité locale vient d’être célébrée ce 28 juillet pour la première fois au Burundi. Argent, vivres et « non vivres » ont été collectés afin de les distribuer aux vulnérables. Entre revalorisation des valeurs d’entraide et récupération politique, quelle est la vraie face de cette journée ?
Paniers sur la tête des femmes, des sacs de haricots et bananes sur les vélos des hommes, la route menant au chef-lieu de la zone Mugano de la province Muyinga annonçait une journée spéciale, ce samedi 28 juillet. En cours de route, un commerçant avec qui on voyageait s’arrêta vers la cantine de l’hôpital Giteranyi. Pour manger ? Non ! Il y déposa une somme de 500.000Fbu qui servira à nourrir les vulnérables qui viennent s’y faire soigner. « L’instauration de cette journée est une bonne idée car ça rappelle notre coutume où les Burundais depuis nos ancêtres avaient l’habitude de s’entraider…», me confia-t-il.
Quelques jours avant, je n’en croyais pas mes oreilles en écoutant la lettre des prisonniers, promettant leur force deux jours par semaine pour cultiver les champs des démunis. Je n’arrivais pas à compter les sacs de riz, de haricots, chaussures, habits, savons,….qui allaient être distribués à 104 personnes que le comité collinaire de solidarité avait choisies, en majorité des vieux, veuves, orphelins, handicapés et enfants de la rue récemment réinsérés. J’étais agréablement surpris.
Un sens controversé
Entre patriotisme, revalorisation de la culture d’entraide et spiritualité, cette journée concorde bel et bien avec le sens des séances de moralisation animées par le Président de la République, instigateur de cette journée nationale. Une journée saluée par beaucoup mais décriée par certains partis politiques qui y voit des visées politiques derrière. Kassim Abdul, président du parti Union pour la Paix et Développement, s’explique: : « Je demanderais que la fête ne soit pas une affaire du parti au pouvoir, mais que ça soit plutôt une affaire de tout le monde, car si ça glisse vers le parti au pouvoir comme on l’a vu pour les travaux communautaires, ça va être un échec alors que l’affaire devrait être sociale, durable et pérenne. »
Cette journée qui sera célébrée chaque dernier samedi de juillet, existe dans d’autres pays d’Afrique comme la Côte d’Ivoire.
A relire : Burundi : après les inondations, la solidarité prime
Je salue cette Bonne initiative!!
En tant qu’entrepreneur social, c’est une des nouveaux anciens souhaits!!! On me nous comprenait pas mais aujourdhui c’est une affaire de tous les burundais.
Que cette parti politique s’en prend comment outil , j’ai pas de commentaire Mai’s pourquoi pas les autres n’imitent pas? Ça serait très avantageux pour Les vulnerables, N’est-ce pas?
Vivent la solidarité ET l’entraide comme jadis AU Burundi!!!!