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Harcèlement de rue : ce n’est pas drôle du tout !

Le 21 mars, la nouvelle d’un jeune homme qui a éjaculé sur une dame en plein marché public a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux. Contre toute attente, cette infamie a été tournée, par beaucoup, en dérision. Pour notre blogueur, il n’y a pas de quoi s’amuser de ce comportement abject, car les harceleurs sont des malades mentaux et par conséquent, ils représentent un danger pour la société.

« Honte à vous ! », « Honte à vous ! » Je ne sais pas combien de fois, il va falloir que j’écrive ces mots, pour qu’à la fin de ce billet, il évoque du dégoût de ce comportement. Si je réagis ainsi, c’est parce que je refuse que l’ignoble comportement des harceleurs, jette l’opprobre sur tout le genre masculin. Souvent, ces sujets et ceux qui s’en amusent, ne se rendent pas compte de la gravité et de l’impact de ce comportement abominable sur les victimes et la société entière.

Ce qui est arrivé au marché de Cotebu, est venu comme la goutte qui a fait déborder le vase. Ne datant pas d’aujourd’hui, le degré de harcèlement de rue avec des attouchements sexuels a atteint son paroxysme. L’histoire d’une jeune internaute qui a partagé au cours de ce mois de mars, comment elle a eu le malheur de s’asseoir à côté d’un homme aux mains baladeuses, dans un bus de transport en commun, est assez illustratif de ce que nos sœurs subissent au quotidien. 

Aucune excuse

Ce qui me choque et qui me pousse à écrire ce billet, c’est que beaucoup de Burundais donnent raison à ces scélérats, en incriminant l’habillement des victimes, soi-disant inapproprié. Mais, depuis quand porter une jupe ou robe courte, donne le droit de faire n’importe quoi ? Ce prétexte est ignoble. Depuis quand notre société éduque ses hommes en leur disant que toucher sexuellement ou éjaculer sur une femme (fille) dans la rue est convenable ?

Selon un médecin, le harcèlement sexuel de rue est souvent lié à un trouble bipolaire, du fait de la désinhibition, et de l’hypersexualité lors des épisodes maniaques ou mixtes. Ça peut aussi être la paraphilie, où les fantasmes sexuels portent sur des adultes non-consentants et impliquent la souffrance ou l’humiliation de soi-même ou de son partenaire. Ou encore, un trouble du comportement sexuel compulsif, reconnu comme une maladie mentale par l’OMS, et qui est caractérisé par un échec persistant du contrôle des impulsions sexuelles intenses, répétitives, ou de forte envies aboutissant au comportement sexuel inapproprié. Dans d’autres mots, les harceleurs doivent se faire soigner ! Ce sont des malades mentaux qui s’ignorent.

Par ailleurs, le harcèlement de rue est puni par la loi. En effet, dans la loi n°1/27 du 29 décembre 2017 portant Code pénal du Burundi, l’article 572 explique ce qu’est un acte d’attentat à la pudeur, et l’article 586 ce qu’est le harcèlement sexuel, et le corollaire de peines qu’endure le coupable.

 

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