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Face aux réseaux sociaux, les trois tamis de Socrate s’imposent

Face à l’avalanche de Fake News et à la chute de la confiance aux médias traditionnels, comment tirer des informations utiles dans cette masse qui alimente le fils d’actualité de nos réseaux sociaux. Comment échapper à la dictature invisible du numérique ou comment prendre le temps de réfléchir avant de prendre parole sur ces réseaux sociaux ? Notre Blogueur Acutis veut nous montrer comment privilégier la qualité à la quantité de l’information.

Socrate est un philosophe grec très connu pour ses perles de sagesse et ses dialogues mis en scène par son disciple Platon, il y a plus de deux mille ans. Un jour, quelqu’un vint à lui et dit : Ecoute Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s’est conduit. Arrête ! interrompit Socrate. As-tu passé ce que tu veux me dire au travers des trois tamis ? Trois tamis ? dit l’autre, rempli d’étonnement. – Oui, mon bon ami, trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer au travers d’eux.

Le premier test est celui de la vérité : as-tu vérifié si tout ce que tu veux me raconter est VRAI ? – Non, je l’ai entendu raconter et… Très bien. Tu ne sais donc pas si c’est la ‘Vérité ? Martèle Socrate ! Bien, bien ! L’as-tu au moins fait passer au travers du deuxième tamis ?

Le deuxième test est celui de la bonté : si ce que tu as à me raconter n’est pas tout à fait vrai, est-ce au moins quelque chose de BON ? L’autre répondit avec hésitation : – Non, ce n’est pas quelque chose de BON, bien au contraire… – Hum ! Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n’es même pas certain si elles sont vraies ?

 Le troisième test est celui de l’utilité : essayons de nous servir maintenant du troisième tamis et voyons s’il est UTILE de me raconter ce que tu as envie de me dire… – Utile ? Pas précisément… – Eh bien, dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir et quant à toi, je te conseille de l’oublier.

Séparer le bon grain de l’ivraie

Les informations portant sur la destitution du chef du bureau chargé de la presse et communication à la primature burundaise suite à son tweet a fait dernièrement le buzz sur les réseaux sociaux et a montré que ces lieux restent des terrains glissants qu’il ne faut pas y aller seulement pour consommer mais que la prudence et le discernement doivent être de règle. Alors comment appliquer cette méthode de Socrate sur les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux sont manifestement utiles, comme Facebook, Instagram, Linkedin, Twitter, mais attention, il faut les consommer prudemment pour ne pas tomber dans le piège des sirènes du social selling. Alors mettons toutes les informations au test de trois passoirs de Socrate.

1. Est-ce vrai ? Toute information trouvée sur les réseaux sociaux doit être analysée à la loupe et surtout en face d’une masse d’information, et de fake News, prenez du recul et surtout gardez l’esprit critique. Sachez également, comme le dit le philosophe et essayiste français Joseph Joubert, que ce qui est vrai à la lampe n’est pas toujours vrai au soleil. Rassurez-vous toujours de la source d’information et en cas de moindre doute, il n’est pas bon d’agir. Cependant ces réseaux sociaux contiennent certaines autres informations intéressantes. Alors sachez consommer les contenus enrichissants et surtout apprenez à vos enfants à savoir bien utiliser ces sources d’informations.

2. Est- ce bon? Partager quelque chose en tenant compte de ce critère ne signifie pas toujours donner de bonnes nouvelles mais ce critère consiste à donner son avis que l’on soit favorable ou contre un fait, une situation, un sujet ou une actualité en respectant les opinions des autres et en s’exprimant avec bienveillance et respect. Cela pourrait diminuer les violences qui s’enchainent sur les réseaux sociaux et surtout s’il s’agit des questions relevant de la politique.

3. Est-ce utile ? Est utile quelque chose dont l’usage et l’emploi est ou peut être avantageux, c’est la conséquence de la véracité et de la bienveillance. Mais la référence est toujours donnée par les lignes éditoriales des différents réseaux sociaux que nous utilisons mais aussi par notre statut (ici pensons au compte professionnel ou personnel). Pour Twitter ne pas hésiter à y créer 2 comptes pour séparer ses publications professionnelles et personnelles mais cela appelle toujours à la prudence pour éviter les déboires.

Désormais, à chaque fois que je prends la parole sur les réseaux sociaux (essentiellement Linkedin, Facebook et Twitter), je ne le fais qu’à trois conditions : Est-ce VRAI, BON et UTILE ?

 

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