On en parle rarement à voix haute, mais on l’a tous senti un jour, cette tristesse infinie, cette boule dans la poitrine qui fait mal après une déception amoureuse. Doit-on se dire que c’est un simple accident de parcours ou un passage obligé pour apprendre à aimer vraiment ? Faut-il forcément se prendre un poteau une fois pour apprendre à maîtriser ses émotions ? La « claque » nous apprend-t-il réellement à aimer ?
On l’a tous vécu. Même ton pote qui joue les durs, genre cœur en béton armé, il a déjà eu le cœur brisé au moins une fois. Mais bon, y’a des exceptions… Et franchement, je me demande pourquoi ces exceptions ne sont pas déjà dans un couvent ou dans un ordre de frères cloîtrés à méditer. Hahaha.
Mais ce qui est sûr, c’est que la majorité d’entre nous est passée par là. Que ce soit pendant l’adolescence ou à l’âge adulte, personne n’est vraiment épargné. Un jour, tu rencontres une belle fille ou un gars charmant. Parfois même, c’est un(e) ami(e) de longue date. Tu t’attaches, tu t’emballes, tu tombes amoureux… Et puis bam, tu réalises que c’était voué à l’échec dès le départ. Un mirage affectif. Tu t’es fait des films dignes de Netflix, mais le scénario s’est arrêté à la bande-annonce.
Le jour d’après…
Le plus dur, ce n’est pas forcément la rupture elle-même, c’est le jour d’après. Cette foutue transition. Tu essaies de l’oublier, mais c’est comme si ton cerveau était scotché à ses souvenirs. Certains plongent dans l’alcool, d’autres se précipitent dans une nouvelle relation pour « effacer » la précédente. A chacun sa thérapie. La mienne, je vous la raconterai dans le prochain épisode, hahaha ! Mais bon, je ne suis pas psy, donc je ne vais pas trop m’aventurer sur ce terrain. Mais on est d’accord : il n’y’a pas de manuel pour tourner la page. Tu peux passer de l’illusion à la nostalgie en une seule chanson d’Andy Bumuntu.
Et puis vient le moment où tu te jures de ne plus jamais retomber amoureux(se). « Plus jamais, j’ai compris la leçon ». Ouais… jusqu’à ce qu’un autre regard te fasse buguer. Est-ce qu’on se rappelle cette promesse qu’on s’est faite ? Nada !
Un passage obligé ou juste une claque pour la vie ?
L’autre jour, on était entre potes, autour d’un Bechou frais (tu connais les discussions profondes qui commencent après une énième bière). Et là, quelqu’un, je ne sais même plus qui, balance que la première grosse déception amoureuse est un passage obligé. Une sorte de rite initiatique vers une relation plus mature. Genre une épreuve imposée par la vie pour te forger un cœur pur. Je te jure, on aurait dit un épisode de Sex Education.
L’idée c’était que, pour aimer sainement, il faut d’abord se prendre un râteau. Apprendre à ne plus idéaliser l’autre. À poser ses limites. À se connaître, surtout. Et tu sais quoi ? J’ai trouvé ça un peu fataliste. Pourquoi faudrait-il forcément souffrir pour savoir aimer ? Est-ce que l’amour ne peut pas juste être doux, simple, respectueux… dès le départ ? Ou alors, est-ce que c’est nous qui compliquons tout, parce qu’on confond passion et amour ?
Et si…
Et si la déception n’était pas une obligation, mais seulement une (forte) probabilité ? Un peu comme ces pubs météos d’IGEBU « 80% de chance que la pluie tombe le lendemain », mais tu fais partie des 20%…Ce n’est pas que c’est nécessaire, mais quand ça t’arrive, ça te fait grandir. Tu réalises que tu t’étais peut-être oublié dans cette relation. Ou que tu donnais trop à quelqu’un qui n’était pas prêt. Ou tout simplement que vous n’étiez pas compatibles, malgré les étoiles dans tes yeux.
Et si ça t’apprenait à aimer mieux, d’abord toi-même, ensuite l’autre ? Apprendre la patience, la communication, et l’importance de ne pas courir après quelqu’un qui ne veut pas marcher avec toi.
Donc, déception = passage obligé ?
Je dirais : non, pas obligé. Mais souvent, incontournable. Pas parce qu’il le faut, mais parce que l’amour, comme la vie, c’est un parcours d’essais, d’erreurs, de leçons…, et parfois de rechutes. Hahaha. Ce qui compte au final, c’est ce qu’on en fait après. Plus amer ou plus sage ? Plus fermé ou plus ouvert d’esprit ?
Et toi ? Tu la vois comment, la déception amoureuse ?
« Tu t’es fait des films dignes de Netflix, mais le scénario s’est arrêté à la bande-annonce. » Kano ga phrase rero… chapeau bas, Trésor.