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Crime au Burundi : à quand la fin de l’indifférence ?

Dans les rues tortueuses et les allées poussiéreuses de nos villes, se cachent des histoires qui brisent le cœur, des récits qui échappent à la lumière du jour. Ces derniers mois, le Burundi a été le théâtre d’une série de violences inouïes, des actes si brutaux qu’ils déchirent le tissu même de notre humanité. Des enfants, des mineurs, ont été violés, leur innocence arrachée par des mains criminelles. Aujourd’hui, je prends la plume, non pas en poète ou en artiste, mais en témoin révolté de cette réalité tragique.

La question qui me hante, qui devrait hanter chacun d’entre nous, est simple : à quand la fin de l’indifférence ?

Je repense avec amertume à l’histoire de la petite Kelsey Iteriteka, âgée de seulement 5 ans, dont la vie a été fauchée dans une atrocité impensable. La douleur de sa maman, l’écho de son désespoir, semble s’être perdu dans un océan d’indifférence. Comment peut-on rester insensible face à un tel drame ? Comment nos cœurs peuvent-ils rester de pierre face à la souffrance d’un enfant ?

Ce n’est pas seulement l’histoire de Kelsey. C’est l’histoire répétée de tant d’autres enfants du Burundi, des histoires qui semblent se succéder avec une régularité alarmante. Des enfants, qui comme Kelsey, auraient dû être en train de jouer, d’apprendre, de rire. Au lieu de cela, ils sont devenus des chiffres dans un rapport, des noms oubliés dans le tourbillon de l’actualité.

Ces actes de violence ne sont pas seulement des crimes contre des individus ; ils sont des crimes contre notre société tout entière. Ils sont le reflet d’une rupture profonde, d’un mal qui s’est insinué dans les interstices de notre communauté. C’est une hémorragie de l’âme collective que nous ne pouvons plus nous permettre d’ignorer.

Comment en est-on arrivé là ?

Il est temps de se poser des questions difficiles. Qu’est-ce qui nous a conduits à tolérer, même passivement, une telle barbarie ? Sommes-nous devenus si désensibilisés que le viol d’un enfant ne provoque plus qu’un haussement d’épaules collectif et un rapide passage à ‘autres nouvelles’ ? Cela pourrait être votre enfant, votre sœur, votre femme, votre mère. La douleur est universelle, elle ne connaît pas de frontières, pas de classe sociale, pas de couleur de peau.

Il ne suffit pas de condamner ces actes. Il faut agir. Il faut éduquer. Il faut protéger. Il faut guérir. Nous devons nous lever en tant que communauté, en tant que nation, pour dire assez. Assez de la violence, assez de l’indifférence, assez de larmes d’enfants qui devraient être le symbole de notre avenir et non de notre échec collectif.

Cette indifférence n’est pas seulement un échec moral ; c’est un cancer qui ronge les fondations de notre société. Chaque cas de violence non traité, chaque enfant non protégé, est une cicatrice sur le visage de notre humanité. C’est un rappel que nous avons failli à notre devoir le plus élémentaire : protéger les plus vulnérables parmi nous.

Réveillons-nous pour l’amour de Dieu

Nous avons besoin d’une révolution de la conscience, une prise de conscience qui transcende les barrières politiques, ethniques et sociales. Nous avons besoin de voix qui s’élèvent, pas seulement dans les rues, mais dans les maisons, dans les écoles, dans les lieux de travail. Nous devons enseigner à nos enfants le respect, l’empathie, et l’importance de protéger les autres. Nous devons leur apprendre à ne jamais fermer les yeux sur l’injustice, à ne jamais être les spectateurs silencieux du malheur d’autrui.

La route vers le changement sera longue et semée d’embûches. Mais chaque pas compte. Chaque voix qui s’élève contre l’injustice est un cri d’espoir. Chaque action entreprise pour protéger un enfant est une victoire contre l’obscurité.

Alors, en mémoire de Kelsey, et de tous les enfants dont les vies ont été brisées par la violence, levons-nous. Questionnons-nous. Agissons. Ne laissons pas l’indifférence étouffer l’écho de leur douleur. Ne permettons pas que demain, une autre histoire tragique vienne s’ajouter à cette longue liste de douleurs.

Il est temps de dire : ASSEZ. Il est temps de transformer notre douleur en action. Il est temps de faire de la protection de nos enfants une priorité absolue. Il est temps de mettre fin à l’indifférence.

La mémoire de Kelsey, et de tous ces enfants, mérite bien cela.

 

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