Arguant que dix organisations de la société civile ont participé au mouvement insurrectionnel suivant le coup d’État manqué du 13 mai dernier, le ministre de l’Intérieur burundais, Pascal Barandagiye, a pris la décision, le 23 novembre dernier, de suspendre temporairement leurs activités.
Les organisations incriminées sont Forsc, Focode, Acat, Aprodh, Parcem, Amina, Fontain-Isoko, SPPDF, RCP et Maison Shalom.
Cet arrêt est tombé quatre jours après celui du procureur général de la République, Valentin Bagorikunda, de fermer les comptes bancaires de ces organisations.
La plupart des spécialistes de la loi estiment que le gel des comptes et la suspension des activités de ces organisations n’ont pas de base légale : « Les organisations peuvent être suspendues en cas de risque réel de perturbation de la sécurité. » Pour l’heure, soulignent ces juristes, ce risque n’existe pas au Burundi.