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Burundi : la ponctualité, c’est de la foutaise ?

L’autre titre que prendrait ce texte est : « La symphonie des retardataires, la valse de l’attente éternelle ». Notre blogueur s’indigne. Dans un style complètement moqueur, il s’insurge contre l’intégration du retard dans les habitudes des Burundais.

Ah, l’art subtil de l’attente matinale, orchestré avec maestria dans le grand théâtre des ateliers burundais ! Voici venir le ballet des retardataires, une performance qui ne commence jamais à l’heure, mais qui, oh, offre une symphonie d’excuses harmonieuses : « Muradutunga pour ce léger retard ». Plus d’une heure de retard, c’est toujours léger ici, Bon Dieu !

Dans ce royaume de la ponctualité en voie de disparition, le petit-déjeuner se transforme en une cérémonie d’attente pieuse. Les matins d’ateliers de travail, nous entamons une danse élégante entre la faim qui tenaille et la patience qui s’étire. La chaise grince, l’estomac gargouille, mais attendons, le spectacle des retardataires est sur le point de commencer.

Les organisateurs, experts en art de l’attente, jouent les chefs d’orchestre, la baguette levée pour chaque nouveau venu qui se glisse discrètement dans la salle. Les montres, impuissantes, regardent en silence tandis que les aiguilles font des pirouettes dans une chorégraphie sans fin.

Les stars du show

Mais mes amis, qu’en est-il de ceux qui ont honoré le temps comme un invité sacré ? Eux, les vaillants, les ponctuels, sont sacrifiés sur l’autel de la politesse, abandonnés à leur triste sort de spectateurs résignés. « Patientez, patientez », chuchote le vent de la procrastination, « les retardataires sont les stars de ce show, malheureusement ».

Les autorités publiques, gardiennes autoproclamées d’« Isaha y’Abarundi » (« l’heure burundaise », Ndlr), comme on le dit affectueusement, devraient prendre la tête de la contrition. Mais non, elles préfèrent se glisser dans l’ombre, laissant la scène aux vedettes en retard, les champions incontestés du timing élastique. « Quorum ntirakwira », justifient-ils, fièrement. Sacré quorum !

Dans ce cirque du temps élastique, où l’horloge semble être en congé sabbatique, on apprend la patience à dose quotidienne. « Le temps, c’est de l’argent ? », disent-ils en riant, « non, c’est une suggestion approximative », répliquent-ils. 

Alors, Chers organisateurs de ces ateliers temporels, continuons cette danse éternelle de l’attente. Et si jamais vous voyez quelqu’un regardant sa montre avec impatience, faites comme si vous ne le voyez pas, car après tout, dans ce grand bal burundais de l’attente, chaque minute est un pas de danse dans la délicieuse valse de l’éternité.

 

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Les commentaires récents (2)

  1. Tous les burundais ont vette comportement mauvais ils be comprenent pas la valeur du temps pour comprendre la valeur du temps allez questionner celui qui est en tetard pour prendre un avion

  2. Imaginez-vous, le PV de la réunion du 29/11/2023 dispulait la mise en application d’une décision sortie de la réunion qui devrait être en vigueur avant la fin de décembre 2023. A l’heure où nous sommes, le 6/3/2024. Je suis désolé d’être toujours en attente.
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