Vous avez peut-être vu des hashtags comme #metoo #balancetonporc, à l’occasion d’une campagne de mobilisation sur les réseaux sociaux pour dénoncer le harcèlement sexuel. Si de notre connaissance aucune burundaise n’a participé à cette campagne en donnant un témoignage de ce qu’elle a vécu, ce qui est assez compréhensible vu notre culture, beaucoup de jeunes filles et femmes burundaises souffrent quotidiennement de ce crime odieux.
Carine est domestique dans une famille voisine, à Bujumbura. Souvent agressée par ses collègues masculins depuis l’âge 15 ans, elle n’a révélé son calvaire que très récemment, à l’âge de 21ans : « Je me rendais dans la chambre, et je pleurais seule pendant une trentaine de minute, et puis j’essuyais mes larmes pour continuer mon travail.»
Toutes les amies à qui elle se confiait lui conseillaient de se taire, lui assuraient que toutes les filles domestiques vivent la même chose et que parler ne va rien changer. Effectivement, parler n’a pas empêché que ces « porcs » avec qui elle travaillait continuent à la harceler sexuellement.
L’omerta, la règle générale
Carine est un cas parmi tant d’autres. Dans la culture burundaise, la femme est appelée à être « Umugumyabanga » (celle qui ne dévoile pas les secrets) et surtout quand il s’agit d’affaires sexuelles. Cette culture a sa part de responsabilité dans le mauvais comportement de certains hommes qui se donnent le droit de perpétrer des actes ignobles envers les femmes, prisonnières d’un tabou culturel.
L’acte reste dans les quatre murs de la chambre où il est commis, dans la forêt où les jeunes filles parties ramasser du bois se font accrocher par leurs cousins, dans le petit bureau où les femmes sont harcelées par leur boss et restent coi. De telles histoires se racontent entre femmes confidentes et ça reste toujours entre elles : « Une Burundaise ne doit jamais élever la voix pour parler de telles insanités ».
Selon une étude menée avec l’appui de Cordaid publiée en janvier 2017, les violences contre les femmes vont pourtant en augmentant. En 2013, 6.000 cas ont été enregistrés, dans seulement six provinces sur dix-sept. Des chiffres en deçà de la réalité.
Si la victime en souffre physiquement, émotionnellement et psychologiquement, les fautifs ne se rendent pas compte de la gravité et de l’impact de leur comportement abject. Les victimes se sentent honteuses, souffrent dans le silence et se résignent, traumatisées.
La nouvelle loi, un espoir ?
Une loi portant prévention, protection des victimes et répression des violences basées sur le genre No 11/13 a été adoptée le 22 septembre 2016. Cette loi spécifie différentes sortes de violences sexuelles dont le harcèlement sexuel dans son article 2, point n. La loi apporte de nouvelles spécificités et se révèle être efficace par rapport au code pénale de 2009 qui ne reconnaissait que quelques formes de VBG. Toutefois la loi à elle ne suffit pas pour éradiquer ce fléau.
Il faudrait libérer la parole, dénoncer. Les parents devraient sentir le devoir d’éduquer leurs fils pour qu’ils deviennent des hommes respectueux envers les femmes, puis dire à leurs filles de dénoncer haut et fort toute tentative d’agression sexuelle.
La société patriarcale n’ éduque pas bien les hommes à respecter les femmes! Nous entendons et nous disons dans les discussions quotidiennes que les hommes doivent être respectés en famille, a l’extérieur,partout mais nous oublions que les femmes devraient bénéficier des même droits et avoir la même considération. Mais d’ou ça provient-il? C’est de le famille. On donne au garçon quelques avantages, on l’amadoue, c’est l’homme de la famille, la fille est une passagère! Donc elle est une étrangère. Quand elle arrive dans son foyer. on lui dit qu’ elle est là parce que c’est l’ homme qui l’ a amenée là!Donc elle doit être la femme soumise! Et par soumission, elle doit respecter ce que dit l’homme sans que cet homme a toujours raison. Et pour couronner le tout, on doit aller chez un guide spirtuel et on nous enseigne que les femmes ont cause la punition de l’homme et voilà la souffrance! Toujours la femme est coupable et par la culpabilité, elle ne doit pas causer plus de tort a l’homme. C’est maintenant le moment de la femme à affirmer ce qu’elle veut! personne ne doit prendre sa destinée et la définir comme elle le veut! Les femmes surtout doivent se mettre ensemble pour dénoncer ça et non pas aller du cote des prédateurs! Aux hommes, respectez ces dames comme vous respectez vos mères ou soeurs. Le harcèlement sexuel existe partout dans le monde et il faut à tout prix le combattre! Nous pouvons nous dire que l’on ne le fait pas mais regarder dans des actes que l’on considère comme petites comme siffler une fille qui passe comme si c’était du bétail! Est ce que si c’est ta soeur, ce geste te paraitrait-elle normal? ça commence par des gestes comme ça et ça peut prendre d’autres allures comme le viol dans de cas exagérés. A bon entendeur salut! Merci pour l’article et ça serait mieux si vous organisiez je ne sais pas quoi,une conférence ou une émission à la radio pour que vous puissiez toucher à une grande audience et que beaucoup de gens puissent entendre ça.
Ignace merci .Merci de me redonner espoir,ton commentaire me prouve qu’il y a encore quelques hommes qui ne restent pas insensibles aux difficultés auquel nous fessons face.Certains acte comme gusifura sont encore trop vu comme des actes innocents.Merci pour ton commentaire et ton invitation destiner aux hommes, afin que eux aussi prennent conscience de ces actes pas si anodins et agissent.Imana ikuzigame!
Ignace merci .Merci de me redonner espoir,ton commentaire me prouve qu’il y a encore quelques hommes qui ne restent pas insensibles aux difficultés auquel nous fessons face.Certains acte comme gusifura sont encore trop vu comme des actes innocents.Merci pour ton commentaire et ton invitation destiner aux hommes, afin que eux aussi prennent conscience de ces actes pas si anodins et agissent.Imana ikuzigame!