À Bujumbura, les victimes des violences – nocturnes, pour la plupart – se comptent par dizaines ces dernières semaines. Depuis des mois, les habitants des quartiers du nord et du sud de la capitale s’endorment au son des balles qui crépitent et des grenades qui explosent. L’issue de la crise semble loin.
D’après le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, au moins 198 personnes sont décédées au Burundi depuis le 26 avril dernier, date du début de la contestation contre la candidature de Pierre Nkurunziza à la présidentielle.
Le dialogue inter-burundais, repris cette semaine après une suspension de plusieurs mois, semble en mauvaise posture. D’après le CNDD-FDD, le parti au pouvoir, la communauté internationale et notamment l’Union Africaine « tend à forcer le gouvernement burundais à dialoguer avec les putschistes », excluant ainsi toute discussion avec l’opposition.
L’avenir du Burundi s’assombrit de jour en jour.