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Budget 2020-2021 : où va l’argent des contribuables ?

La loi de Finances 2020/2021 est en vigueur depuis le mois de juillet. Parmi les principales ressources de l’État, l’impôt intérieur sur les biens et services procure plus de 40 %. Cette loi fait la part belle aux services généraux, alors que le secteur économique n’a reçu que 18,27% du Budget. 

Depuis le 1er juillet dernier, le nouveau gouvernement utilise l’argent arrêté dans la loi des Finances publiques 2020/2021. Selon ladite loi, par rapport à l’exercice précédent, les dépenses de l’État ont augmenté. Elles sont passées de 1516,4 à 1648,8 milliards BIF, soit un accroissement de 8,7%.  

Les recettes et les dons ont suivi la même tendance. Elles s’élèvent à 1422,8 milliards BIF contre 1327,08 milliards de BIF. Elles augmentent de 7,21%.

Les quelques ressources de l’État 

À la lecture de cette loi, on constate que l’État mise sur quatre grandes ressources pour financer ses dépenses. L’ensemble des produits fiscaux est la plus importante ressource. Ces recettes apportent plus de 979 milliards de BIF. Dans cette catégorie d’impôts, on y trouve l’impôt intérieur sur les biens et services avec plus 632 milliards BIF, impôt sur le revenu 223 milliards BIF et l’impôt sur le commerce extérieur plus de 100 milliards BIF.

L’État prévoit également de collecter 92 milliards BIF dans la catégorie d’impôts appelle les produit non fiscaux (revenu sur la propriété, de loyers, des dividendes…). 

En outre, les recettes non fiscales s’établissent à plus de 51 milliards de BIF. Dans cette composante, les droits administratifs procurent plus de 68%.

Le produit non exceptionnel est la dernière des grandes ressources de l’Etat.  Ce dernier finance les dépenses de l’État à hauteur de plus de 21 milliards de BIF. Plus de 80% de ces recettes proviennent de trois ressources. Il s’agit des recettes de l’Office Burundais des mines et de carrières avec plus de 7,5 milliards BIF, infractions routières pour 7,3 milliards BIF et l’AMISOM et MINISCA avec 3 milliards BIF.

Où va l’argent collecté par l’État ?

Selon la loi des Finances, les dépenses de l’État se chiffrent à 1648, 8 milliards BIF. Où vont ces impôts et taxes collectés par l’État ? On ne peut pas faire une liste exhaustive des budgets affectés aux institutions d’État. 

Pour faire court, on peut classer les ministres et les institutions d’État en trois groupes : les services généraux, les services sociaux et les services économiques. Les ministères ou institutions dits de services généraux sont plus nombreux et vont consommer 780,8 milliards de FBU, soit 47,36% du budget des dépenses prévues pour la période 2020/2021. 

Ce groupe est composé par dix ministères : ministère des Finances, ministère de la Défense, ministère de la Sécurité, ministère de la Justice, ministère des Affaires Étrangères, ministère de la Communication, ministère de la Communauté Est-africaine et celui de la Fonction Publique. 

On y trouve également des institutions comme la Présidence, le Secrétariat du gouvernement, l’Assemblée nationale, le Sénat, l’Ombudsman, la CENI, la Primature, la Cour Suprême et Parquet Général de la République, constitutionnelle et la Cour des comptes. 

Secteur économique, le parent pauvre

Les ministères «sociaux» viennent en deuxième position. Ils sont au nombre de quatre, ministre de l’Éducation, ministère de la Santé et celui de la Solidarité et le centre d’excellence pour l’Education Patriotique/ Campagne de Moralisation sociale. Ces derniers ont reçu une enveloppe de 566,6 milliards BIF, soit 34,37% des dépenses publiques.

Enfin, le dernier groupe est composé par les ministères économiques. Il s’agit du ministre de l’Agriculture, ministère du Commerce, ministère de l’Énergie et des Mines et celui des Infrastructures. Ces derniers ont bénéficié de 301,2 milliards BIF, soit 18,27% du budget général de l’État. 

 

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Les commentaires récents (3)

  1. Mais ces ministères qui prennent la plus grande part du budget font enter combien?On ne devrait continuer à trop dépenser pour la sécurité ni la défense il faut juste réglerpacifiquement tous les problèmes qui font que la sécurité et paix soient menacé. Par exemple le Rwanda ne devrait étre un défi sécuritaire mais un contruable .les rebelles il faut discuter avec