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« Ces boss qui nous maltraitent, assez ! »

Heures supplémentaires non payées, rémunérations insuffisantes, insultes, traitement inhumain, etc., tel est le quotidien d’Amare (pseudo). Son patron le malmène. Il décide de témoigner de son mal.

Chaque matin, dès l’aube, je quitte chez moi à Nyabugete pour me rendre à mon travail, à Kajaga en mairie de Bujumbura. Je suis réceptionniste dans un des hôtels situé dans ce quartier. Plus de vingt kilomètres séparent mon domicile à mon lieu de travail. Les heures supplémentaires font partie intégrante de ma routine. Malgré cela, une ombre d’injustice persiste au sein de cet environnement professionnel.

Du lever au coucher du soleil, je m’investis corps et âme dans mon travail : des tâches hors de mon cahier de charges, des heures supplémentaires (déjà mentionnées ci-haut), tout cela dans l’espoir de contribuer au succès de l’entreprise qui m’a engagée. Mais une simple faute professionnelle aussi minime soit-elle, est une invitation au malheur : mon patron, dès que je commets la moindre erreur, décide de retrancher une part de mon salaire mensuel (autour de 300 000 BIF). 

Chaque jour, nous, employés à cet hôtel, investissons du temps et de l’énergie pour son bon fonctionnement. Cependant, même un seul faux pas peut entraîner une réduction arbitraire de notre salaire mensuel. Nous avons tenté de faire entendre nos préoccupations au « boss », mais en vain.

Malgré nos efforts, l’injustice persiste. Les chauffeurs, les logisticiens, les serveurs,… tous sont soumis à cette injustice. Tout employé de cet hôtel ne déroge pas à la « règle ».

Des effets néfastes sur l’entreprise

Cette injustice affecte non seulement les employés individuellement, mais a aussi des effets sur l’hôtel. Le mauvais traitement freine la productivité. Les employés, de l’administration aux chauffeurs, ont du mal à exercer leur travail par crainte d’être pénalisés pour de simples erreurs.

Cette réalité est difficile à digérer. Chaque heure supplémentaire, chaque effort consenti pour voir l’entreprise enregistrer de bons résultats sont affectés par un seul mauvais traitement du patron. À ces boss qui nous maltraitent, assez ! 

Je reste avec l’espoir que les lois établies au Burundi pour protéger les employés soient appliquées, et que justice soit rendue.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Je venais de terminer l’université et quelqu’un m’a proposé un stage de deux moi dans une association de Droits de l’homme qui se soldera par un contrat de travail. Avec toute la volonté de travail que j’avais je me suis donné corps et âme pour que mon boss ne soit pas déçu de mes prestations. Il reconnaissait mes efforts et le résultat mais au lieu de me donner un contrat il augmentait mon cahier de charges. Moi qui suis juriste de formation je me suis retrouvée à faire également du councilling. Tout ce que mon boss me disait c’est qu’il est impressionné par la grande bosseuse que je suis et me donne de temps un temps une somme minable qui ne pouvait même pas couvrir les frais de déplacement et me maintenait dans l’espoir de signer un contrat qui n’arrivait pas. Là je ne mentionne pas les fraudes qu’il faisait en mon nom. Un jour j’en avais marre de rester dans cet esclavage et je lui ai présenté ma démission comme ça sans trop réflechir. Le monsieur était surpris et essaya de me corrompre encore une fois avec de promesses bidon mais je lui ai répondu que même s’il me donnait un contrat je n’en voulait plus. Et voilà je rentre à la maison après six mois de travail assidu sans avoir été payé ne serait ce que pour un jour de travail. Je me
    Suis juré que je ferai tout pour trouver un bon emploi et lui montrer que je pouvais arriver à quelque chose sans son aide. Avec l’aide de Dieu trois mois après j’ai postulé et passé des tests et puis j’ai été embauché par une bonne organisation.mon ancien employeur( si je peut le nommer ainsi)était étonné et disait à qui veut l’entendre qu’il avait detecté une bonne étoile en moi. Tout ça pour te dire qu’il ne faut pas trainer trop longtemps là où tu n’es pas valorisé à ta juste valeur. Il faut parfois prendre du risque pour se défaire des liens qui nous maintiennent dans l’esclavage.