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Au Burundi, #NousSommesAussi Daouda Coulibaly

Lors d’une manifestation des membres de l’opposition ivoirienne, la police de ce pays a « brutalement » arrêté un journaliste-blogueur, Daouda Coulibaly. Ce dernier affirme avoir été dépouillé de ses effets personnels par ceux qui l’ont appréhendé. Sa plainte a essuyé une fin de non-recevoir auprès de la justice ivoirienne. Le blogueur burundais Spageon Ngabo réagit en soutien.

Hier je me suis levé sur une mauvaise nouvelle : un collègue blogueur ivoirien, Daouda sa majesté Coulibaly, s’est fait humilier par la police de son pays. Voici le récit de son arrestation musclée. Faisant recours à la justice, cette dernière a décidé de lui tourner le dos.

Ce n’est pas comme à ma dernière fois à Abidjan

Je me souviens de mon dernier séjour en Côte d’ivoire, pour les VIIIè jeux de la francophonie, en août 2017. À notre atterrissage sur la piste de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, moi et mes deux collègues blogueurs burundais étions étonnés de découvrir un aéroport tout brillant, tout neuf. Rien de commun avec celui de chez nous. Arrivés à notre hôtel, Résidence Les vallons, nous y avons retrouvé la délégation de nos collègues congolais. Ce soir-là, nous sommes sortis gouter au pain-chien, à l’atiéké et l’aloko, les spécialités locales.

Le lendemain, c’était le début des formations sur l’écriture, le blogging et le vlogging. Sur ce dernier point, nous avons eu l’honneur  d’écouter le journaliste-blogueur, Daouda Sa majesté Coulibary. Il est aussi un vlogueur connu pour son audace et son courage.

Aujourd’hui,  la presse ivoirienne rapporte que ce vaillant activiste est victime de la brutalité d’une police qui se croit tout permis et une justice incompétente.   

J’ai beaucoup aimé la ville d’Abidjan, mais celle-là, non !

La force des faibles…

Dans la soirée du troisième jour de notre séjour, nous avons participé au MITcom, un rendez-vous entre blogueurs ivoiriens et le ministère en charge des télécommunications, rencontre dans laquelle on a beaucoup appris, notamment en ce qui est de l’unité entre blogueurs ivoiriens, rassemblés au sein de l’UNBCI. Des blogueurs très actifs, une autorité à leur écoute. Tout  m’a fait envier cette liberté d’expression, cette harmonie, cette démocratie.

Maintenant, les choses sont telles que Daouda Coulibary a été brutalisé lors de son arrestation, et que ses effets personnels lui ont été volés par les policiers qui l’ont malmené. Je suis perdu.

« Hier c’était César Djedjemel, et puis Olga Ottro , ensuite Cyril Bah »,  énumère Daouda dans sa plainte. Donc, demain ce sera Boni ? Toute l’UNBCI ?

Chers blogueurs ivoiriens, s’il fallait vous rassembler, c’est dans un moment comme celui-ci. Exigez la justice pour vos collègues, vos concitoyens.

Et toute autorité devrait savoir qu’un blogueur même si c’est un seul individu, il est porteur d’un message de toute une communauté.  Tout comme un journaliste. L’opprimer, le réduire au silence revient à faire taire toute cette population dont il est le porte-voix. Respectons les droits et la dignité des uns et des autres, respectons-nous mutuellement. Mais entre-temps, que justice soit faite pour Daouda Coulibaly !    

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