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Amina : « D’institutrice à coiffeuse, je ne regrette pas ! »

Amina Nkunzimana, jeune maman de 30 ans quitte son poste d’institutrice pour se consacrer entièrement à sa passion, la coiffure. Elle possède aujourd’hui un salon de coiffure spécialisé dans les cheveux naturels. Un métier, une fierté, mais aussi une cause. L’entrepreneure futée nous en dit plus.

C’est vers ses 23 ans qu’Amina découvre sa passion pour la coiffure. Elle commence d’abord sur elle-même, réalise de beaux modèles qui lui attirent une, puis deux, puis bientôt beaucoup de clientes. À coups de tutos YouTube et de pratique, elle se perfectionne, et sa clientèle, qui la retrouvait chez elle pour se faire coiffer, augmente si bien qu’Amina doit ouvrir un salon, et en ville de préférence, commodité de déplacement oblige.

N’ayant pas encore rassemblé assez de fonds pour y arriver, sa maman lui fournit le capital nécessaire, et c’est parti pour l’aventure !

Un changement qui en valait la peine

Institutrice de métier, Amina ouvre son salon en parallèle de ses heures de cours. Sait-on jamais, se dit-elle, le salon pourrait ne pas marcher. Pour lui prouver le contraire, sa clientèle augmente de plus belle, et ne tenant plus le rythme du j’enseigne l’avant-midi et coiffe l’après-midi qui dure depuis un an, Amina décide de suivre son cœur. Elle démissionne de son poste d’enseignante et s’engage à temps plein dans son salon.

Grand bien lui en a fait, car elle n’a jusqu’ici jamais, pas une seule fois, regretté son choix. « D’institutrice à coiffeuse, je ne regrette pas ! Je pense que c’est une de mes plus grandes réussites. J’aime trop ce que je fais, même si ça n’a rien à voir avec les études que j’ai faites. Au fait, je travaille en m’amusant ! », déclare cette jeune maman. Mais au-delà de ce revirement, au-delà de son succès, ce salon est comme une cause à défendre.

« Les cheveux défrisés… pour moi, c’est une autre forme de colonisation »

Pour Amina, le défrisage est à bannir au Burundi. C’est d’ailleurs pour encourager les femmes burundaises à abandonner cette pratique « dangereuse » qu’elle s’est spécialisée dans le coiffage des cheveux naturels. Et elle s’y tient : dans son salon, aucun appareil de séchage, de lissage et encore moins de produits défrisants. Tout se fait naturellement.

Le concept semble plaire à ses clientes. Il y a toujours du mouvement, surtout le week-end, où les dames doivent prendre rendez-vous pour se faire magnifier par les doigts experts de la jeune styliste capillaire et de ses acolytes.

D’ailleurs, en parlant de ses collègues, ce sont toutes des jeunes filles, à l’exception du nail artist. C’est un choix qu’a fait Amina, car elle veut apporter sa pierre à l’édifice dans le combat pour l’autonomisation de la femme au Burundi.

Un conseil pour les aspirants/débutants ?

Ce métier, il faut l’apprendre, l’aimer et lui consacrer de son temps et de son énergie, insiste Amina. « Il faut du temps pour se faire un nom ! », tranche-t-elle.

Cette petite phrase me fait réfléchir. En effet, nombre de jeunes montent de petits business pour ensuite les laisser tomber en cours de chemin, parce que la prospérité leur fait faux bond les premiers jours. Il faut garder à cœur que ce sont les petites choses qui construisent les grandes.

Alors, chers aspirants et débutants, ne déviez pas de vos objectifs. Poussez toujours le bouchon plus loin. N’ayez pas peur du changement ! Prenez des risques !

 

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