Dans une conférence de presse animée le mardi 28 août 2018, la ministre de l’Éducation annonçait principalement la note minimale exigée pour avoir accès à l’enseignement post-fondamental. Par la même occasion, Janvière Ndirahisha a publié la liste des écoles qui seront fermées avec le début de l’année scolaire 2018-2019 partiellement ou totalement, faute d’avoir un taux de réussite satisfaisant. Comment en sommes-nous arrivés là ?
C’est maintenant devenu une tradition. À la fin de chaque année scolaire, les écoles privées qui ont eu un taux de réussite inférieur à 30% doivent être fermées dès la rentrée suivante. Quant aux écoles publiques, les directeurs des écoles concernées sont destitués si leurs écoles n’affichent pas des performances conformes à la norme.
Sur les 31 écoles privées frappées par la mesure, 28 sont situées en Mairie de Bujumbura, deux à Cibitoke et une à Rumonge. Leur dénominateur commun : avoir eu un taux de réussite variant entre 0 et 20 %. C’est ainsi que « les parents des élèves sont priés de faire inscrire leurs enfants dans d’autres établissements plus performants, organisant des enseignements conformes aux normes pédagogiques requises », peut-on lire dans l’ordonnance annonçant la fermeture du quatrième cycle de l’Enseignement Fondamental desdits établissements scolaires. Pourtant ces écoles n’ont pas ouvert hier. Certaines ont même plus de 10 ans d’existence et leur taux de réussite n’a pas bougé d’un iota depuis des années pour la plupart d’entre elles. Mais comme on dit, chaque chose a un début et une fin. Il est évident que la ministre de l’Éducation a décidé de faire de l’Excellence son cheval de bataille même si certaines de ses décisions ont fait couler beaucoup d’encre et de salive allant même jusqu’à être controversées.
Vers la fin d’ « amarasta » ?
Dans le « big four » du championnat de la médiocrité, on retrouve le Lycée de l’avenir, le Lycée Technique de Bukirasazi, le Sunshine College et l’école le Flambeau qui sont à ex aequo avec un taux de réussite de 0%. C’était devenu un secret de Polichinelle, certaines de ces écoles étaient pointées du doigt par les parents, les éducateurs et les élèves eux-mêmes. Mais jusque-là aucune personne n’avait levé son petit doigt pour arrêter ce triste état de fait. Ces écoles sont parfois logées dans des maisons d’habitation, dans des quartiers résidentiels et les conditions d’apprentissage laissent à désirer.
N.G, 30 ans, commerçant et ancien élève du Sunshine College révèle: « Je faisais déjà du commerce depuis la 8ème année. Je pouvais sortir et rentrer à 10h 30 si le professeur était absent après la pause. C’était une occasion pour faire quelques « deals » à Bata. Sinon les encadreurs et les professeurs étaient mes amis ; quand je gagnais un peu d’argent, on partageait des bières de temps à autre ».
Une triste réalité qui n’est malheureusement pas isolée à cet établissement. Certes la mesure de rappeler à l’ordre voire même de sanctionner les écoles qui s’écartent du droit chemin vers une éducation de qualité est salutaire mais pas suffisante. C’est ainsi qu’il faudrait intensifier le suivi de ladite mesure car les enjeux sont énormes. En passant, il faut remarquer que toutes ces écoles sanctionnées se trouvent dans la plaine de l’Imbo avec une forte majorité en Mairie de Bujumbura. Y a-t-il une relation de cause à effet ? Ça va se savoir…
A relire : Éducation : à quand la fin des décisions à la va-vite ?
Dieu
Je pense que le ministre elle aussi été enseignante est ce que elle a toujours eu la réussite 100%?Par mis les écoles fermées je vois des écoles qui avait une bonne note l’année passé .Elle doit se rapeller que fermer une école met un bon nombre d’enseignant en chomage .
Commentaire *nukuri Umuntu Wes Nicakunda :kuk Nyamb Harabakunda Ivyirabura Harinaband Bakunda Ivyera Rer Ivyo Ntibibatangaze