Récemment la mairie de Bujumbura a décidé d’octroyer le monopole de collecte des déchets ménagers de la capitale à la société Bujumbura Cleaning Company (BCC). Cette dernière vient en remplacement d’une vingtaine de sociétés que la mairie de Bujumbura accuse de n’avoir pas honoré leurs engagements. Pourtant, selon le blogueur Landry Ingabire, la situation, au lieu de s’améliorer, a empiré.
S’il fallait énumérer tout ce qui ne marche pas avec la BCC, on en serait toujours là demain. Tenez, avant, il y avait des jours connus pour le ramassage des ordures, ce qui permettait aux bénéficiaires du service de rassembler tous leurs déchets, et ceux qui ne voulaient pas des va-et-vient dans leurs ménages pouvaient les mettre devant l’entrée pour qu’on les y récupère. Aujourd’hui, c’est complètement différent. Les éboueurs de cette société viennent sans prévenir. Souvent, certains propriétaires ne sont pas là, les camions de la société d’assainissement repartent vides, après avoir ameuté tout le quartier en toquant brutalement aux portes.
Parfois, ils peuvent passer un mois sans collecter, mais la facture ne tarde pas à la fin du mois.
Une autre question est le sort des individus qui étaient payés pour ramasser les déchets, et qui se retrouvent au chômage aujourd’hui, vu que cette société est venue avec ses propres éboueurs.
Que faire ?
Cette société a un vaste marché, peut-elle le satisfaire à elle seule ? Peu probable, vu qu’elle peine déjà à bien faire son travail. Les moyens matériels nécessaires comme les camions, le personnel suffisant lui feraient défaut peut-être, sans parler d’expérience dans le domaine.
Si c’est le cas, pourquoi alors ne pas partager le marché avec d’autres sociétés, notamment celles qui étaient habituées à ce travail ou tout simplement engager des sous-traitants ?
Ou tout simplement, comme il y a des gens qui ne sont pas bien servis (ou pas du tout) et qu’il n’est pas permis d’engager d’autres débarrasseurs, il faudra autoriser à chacun d’eux de le faire à sa manière pour éviter les maladies liées à la saleté.