Depuis peu, des citadines organisent des fêtes-surprises pour les futures mariées et mamans dans des cérémonies appelées respectivement bridal-shower et baby-shower. Pendant que les organisatrices se creusent les méninges pour se convenir de la couleur à porter le jour J, d’autres femmes n’y voient que des réjouissances dispendieuses et inutiles.
On y a pris goût. Actuellement, organiser une bridal shower ou une baby shower est devenu assez courant que préparer un mariage ou une naissance, cérémonies d’ailleurs qu’elles précèdent.
Pour bien organiser cette fête à l’insu de la concernée, différents stratagèmes échafaudée. Et merci le ciel, la création des groupes WhatsApp rend la tâche tellement facile.
Dans ces groupes de conversation, ça discute ferme sur les détails de la cérémonie. Bien évidemment, comme tout heureux événement, il faut prévoir des rafraîchissements, des amuse-bouche, assigner à chacun son rôle,… La sagesse burundaise ne dit-elle pas d’ailleurs « Nta rubanza ruba ruto » (il n’y a pas de petite fête, ndlr) ?
Une contribution individuelle, comprise entre 10 000 et 30 000Fbu, est ainsi demandée, pour ne pas dire obligée pour les consommations et cadeaux (des effets pour enfants si c’est une naissance ou des cadeaux pour la bride to be)
Des perceptions mitigées
Pourtant, ces cérémonies ne sont pas toujours vues d’un bon œil. Alors qu’un bridal shower s’organise, Amandine (pseudo) est catégorique : « Je n’y prendrais pas part, j’ai d’autres priorités financières ailleurs». Pour elle, il ne s’agit que d’un copier-coller de ce qui se fait en Occident bien loin des réalités économiques burundaises. «Il faut rester lucide, le peu d’argent qu’on gagne, on l’épargne si on y parvient. On ne le consomme pas dans des interminables fêtes ».
Le hic, participer à ces cérémonies t’enferme dans un cercle vicieux: «La convenance veut que celle à qui on a fait cette fête fasse de même pour ses amies. »
Linda (pseudo) ne partage pas le même avis. Participer à une baby shower ou une bridal shower n’est qu’apporter un soutien à l’autre. «De toute les façons, soutenir financièrement ou donner un cadeau à une amie qui se marie ou donne naissance, c’est tout à fait normal ».
Futiles ou nécessaires, ces cérémonies divisent. Et vu qu’elles continuent à se faire à longueur des week-end, les poches, elles, continuent à en pâtir.
A relire:
Demande en mariage: et si on faisait simple…
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