Dans le ciel des grandes légendes de l’athlétisme, une étoile burundaise brille avec une intensité singulière : celle de Vénuste Niyongabo, né le 9 décembre 1973 à Vugizo, dans la province de Makamba. Son nom est gravé dans l’histoire comme le premier et unique champion olympique du Burundi, un symbole vivant de fierté nationale et de dépassement de soi.
Les prémices d’un prodige
C’est en 1992, lors des Championnats du monde juniors à Séoul, que le monde découvre ce jeune talent. Il y décroche l’argent sur 1 500 mètres avec un temps de 3’38″59 et termine quatrième sur 800 mètres. L’année suivante, il participe aux Championnats du monde seniors à Stuttgart, atteignant les demi-finales du 1 500 mètres, une performance prometteuse pour un athlète de seulement 19 ans.
1994 : l’ascension fulgurante
En 1994, Niyongabo s’impose comme une étoile montante du demi-fond. Il remporte le meeting Nikaïa de Nice sur 1 500 mètres avec un temps de 3’30″95, devançant des athlètes de renom tels que les Marocains Seddiki et Hicham El Guerrouj. Cette victoire marque le début d’une série de performances impressionnantes sur la scène internationale.
1995 : le bronze mondial et des records personnels
L’année 1995 est celle de la consécration. Lors des Championnats du monde à Göteborg, il décroche la médaille de bronze sur 1 500 mètres, derrière l’Algérien Noureddine Morceli et le Marocain Hicham El Guerrouj. Cette performance confirme sa place parmi l’élite mondiale du demi-fond.
Parallèlement, il établit un record personnel sur 2 000 mètres à Paris avec un temps de 4’48″69, le plaçant au deuxième rang mondial de tous les temps, à seulement 0,81 seconde du record du monde de Morceli.
1996 : l’or olympique inattendu
À l’approche des Jeux olympiques d’Atlanta, Niyongabo est considéré comme un prétendant sérieux au titre sur 1 500 mètres. Cependant, dans un geste de générosité, il cède sa place à son compatriote Dieudonné Kwizera, qui n’avait jamais pu participer aux Jeux en raison de l’absence d’un comité olympique burundais à l’époque.
Niyongabo décide alors de s’aligner sur le 5 000 mètres, une distance qu’il n’avait couru que deux fois en compétition internationale. Le 3 août 1996, il réalise une course magistrale, s’imposant en 13’07″96 devant le Kényan Paul Bitok et le Marocain Khalid Boulami. Cette victoire historique offre au Burundi sa première médaille olympique, un moment d’unité et de fierté nationale.
L’après-carrière : un engagement pour la paix
Après les Jeux, Niyongabo est confronté à des blessures qui entravent sa carrière. Il participe aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, mais ne parvient pas à se qualifier pour la finale du 5 000 mètres. Il met fin à sa carrière sportive peu après.
Engagé pour la paix et la jeunesse, il parraine en 2010 les Jeux de l’Amitié dans la région des Grands Lacs, une initiative visant à promouvoir la réconciliation entre les jeunes du Burundi et de la République démocratique du Congo.
Un palmarès éclatant
- 1992 : Médaille d’argent sur 1 500 m aux Championnats du monde juniors à Séoul.
- 1994 : Victoire au meeting Nikaïa de Nice sur 1 500 m.
- 1995 : Médaille de bronze sur 1 500 m aux Championnats du monde à Göteborg.
- 1996 : Médaille d’or sur 5 000 m aux Jeux olympiques d’Atlanta.
Un héritage impérissable
Vénuste Niyongabo incarne l’excellence, le courage et l’altruisme. Son parcours, marqué par des choix audacieux et des performances exceptionnelles, fait de lui une figure emblématique du sport burundais et africain. Son héritage continue d’inspirer les générations futures à croire en leurs rêves et à les poursuivre avec détermination.

Pour connaitre comment Venuste NIYONGABO continue de contribuer positivement à l »économie du Burundi, jeter un œil à ces vidéos de sa fondation: https://www.youtube.com/watch?v=LNsoeJddv_Y ; https://www.youtube.com/watch?v=UIhuWV2ziLA .