Après le drame de Kamanyola, le blogueur Jean Marie Ntahimperea s’inquiète pour la sécurité des réfugiés burundais qui sont sur le territoire congolais. Pour lui, ils courent un immense danger en restant dans ce pays.
Le monde entier est encore sous le choc, après que plus de 30 réfugiés Burundais ont été froidement assassinés dans le camp de Kamanyola en RDC, par des soldats du pays qui étaient supposés les protéger. Tout le monde a dénoncé ce crime odieux. Même les officiels du gouvernement du Burundi que ces réfugiés ont fui ont trouvé ça cruel.
Ce qui est encore plus inquiétant est que ces crimes sur les réfugiés burundais peuvent se répéter si rien n’est fait. Ceux qui les attaquent peuvent venir de plusieurs catégories. Premièrement, les soldats ou policiers de la RDC, qui n’ont aucun respect pour la vie humaine, comme on l’a vu à Kamanyola.
Secundo, les nombreux groupes armés qui pullulent dans la région. Tertio, des miliciens venant du Burundi peuvent les poursuivre dans ces camps.
On sait que le gouvernement du Burundi soupçonne ces camps de réfugiés d’abriter des rebelles et on sait aussi que les soldats et miliciens burundais, avec la bénédiction des autorités de la RDC, entrent régulièrement dans ce pays pour poursuivre les groupes armés. Ce ne serait pas une surprise si ces éléments attaquaient ces camps en prétendant y poursuivre des rebelles. Une hypothèse déjà avancée par un site proche du régime sur le carnage de Kamanyola.
Prendre des mesures avant qu’il soit trop tard
Les réfugiés eux-mêmes sont conscients de ces dangers. Ils vivent des menaces jours après jours. Ce n’est pas rare que le gouvernement congolais ramène de force au Burundi des demandeurs d’asile. Tout ça fait que les réfugiés burundais au Congo vivent dans un climat de peur permanente.
Or, s’ils ont fui leur pays, c’est qu’ils voulaient vivre tranquillement, loin de la persécution qu’ils subissaient chez eux. S’ils avaient le choix, je crois qu’ils n’auraient pas préféré se réfugier dans ce pays.
Si le HCR et ses partenaires veulent vraiment protéger ces réfugiés, ils doivent les déplacer vers d’autres pays, où ils peuvent se sentir en sécurité. Sinon, s’il leur arrive quelque chose encore, il sera difficile à ces organisations de prouver qu’elles n’y sont pour rien, qu’elles n’ont rien vu venir.