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Incendie des marchés : 4 stratégies pour éviter la catastrophe

Samedi 3 octobre, une grande partie du marché de Kamenge, commune Ntahangwa, est partie en fumée. Encore des traumatismes et des pertes énormes. Et pourtant, les commerçants avaient installé des échoppes métalliques. Mais cela n’a pas suffi pour protéger le marché. Que faire ?

« Le feu est venu de la partie où on vend de l’huile », « c’est un court-circuit », « Ils ont oublié d’éteindre leur charbon dans la partie où il y a des restaurants et des tailleurs », etc. Voilà les premières réponses anticipées sur l’origine de l’incendie chaque fois que cette catastrophe se produit. 

Récemment, après réhabilitation de certains marchés surtout à Bujumbura, les commerçants ont reçu l’ordre de construire des échoppes ou des kiosques métalliques. « Et ce, afin de protéger les marchandises en cas d’incendie », avançaient les initiateurs de l’idée. Mais, ce samedi, force est de constater que le métal n’a pas résisté à la force ravageuse du feu. Les marchandises ont été réduites en cendres. 

En plus du métal, il est temps d’ajouter d’autres stratégies : 

Respecter scrupuleusement les passages réservés aux secouristes 

En 2013, des camions ne sont pas parvenus à entrer dans le marché central de Bujumbura pour éteindre le feu. Idem pour ce samedi à Kamenge. Les passages étaient inondés des stands. Et ces camions pompiers se sont contentés d’éteindre les kiosques, les échoppes proches de la route. Et pourtant, tous les marchés ont des commissaires chargés de leur gestion quotidienne. Et de surcroît à la sécurité. Et là, une question se pose : comment sécuriser un marché si on bouche ses axes de secours ? N’est-ce pas plus responsable de penser à protéger un bien public et ne pas compter sur les  « pots-de-vin » ? 

Aménager une partie réservée aux vendeurs d’huile, des restaurants, des tailleurs, … en dehors des marchés

Que ça soit au marché central de Bujumbura, à Bujumbura dit rural ou à Kamenge, la première hypothèse avancée sur l’origine de l’incendie, c’est que le feu serait venu de la partie réservée à la vente de l’huile. Pourquoi, dès lors, ne pas réserver une partie aux vendeurs d’huile, les restaurants et les tailleurs en dehors des marchés ?

Former les veilleurs des marchés

A ce que je sache, dans chaque marché, il y a des veilleurs. Des extincteurs y sont aussi installés. Seulement, on ne sait pas s’ils sont encore en bon état. Est-ce que ces veilleurs savent manipuler ces outils ? Si oui, je pense que cela peut aider avant l’intervention des pompiers.

Sensibiliser les commerçants à assurer leurs biens

« Qu’est-ce que je vais devenir ? Comment vais-je faire vivre ma famille ? Et le remboursement à la Banque ? …. », telles sont les interrogations des victimes de l’incendie de samedi. Une preuve que la plupart des commerçants ne font pas assurer leurs marchandises. Et cette mission de sensibilisation incombe principalement aux maisons d’assurances, au gouvernement, aux médias.

 

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