Malgré la crise qui secoue le Burundi le blogueur Ezéchiel Ndayizeye reste positif et invite ses compatriotes à œuvrer pour une nation unie à l’horizon 2025.
Personne n’a rien compris. Je vous assure ! Un « on va où là ? » venait juste de s’échapper de ma bouche, dans une conférence à Bujumbura, quand la dame s’est tournée vers le micro pour me dire « en 2025, certainement ». « On va en 2025… ! » Moi, je me demandais pourquoi 2025 et non 2030 ou 2045. Après un temps, je me suis rappelé une phrase que j’avais lue dans un rapport du PNUD de 2010 « En 2025, le Burundi sera une nation unie… ». Là j’ai compris. La dame parlait de la vision 2025.
Perspectives et défis
La vision 2025, je sais que toi aussi tu ne la connais pas. Tu n’es pas le seul. En réalité, combien de Burundais se souviennent de cette fameuse vision ? Ou pour mieux dire, combien croient à sa réalisation ? Le 8 mars, je les ai entendues ces braves femmes. Elles parlaient de la vision et de l’égalité des genres en 2025. Elles ont le courage de rêver. Il ne faut jamais refuser à la femme ce qu’elle réclame. Verront-elles leurs rêves se réaliser en 2025 ? Je n’en sais rien. J’ose espérer.
Mais autre chose retient désormais mon attention. Dans le livret « Burundi, Vision 2025 » que j’ai lu des dizaines de fois, quelques lignes ont fini par se graver dans ma mémoire : « en 2025, le Burundi sera une nation unie, vivant dans la solidarité et la paix ; un pays fondé sur un Etat de droit, doté d’un riche héritage culturel et d’une économie prospère, pour le bien-être de tous ».
Quid de la réalité ?
Tout ce qui devrait faire partie du quotidien des Burundais reste malheureusement dans les slogans, dans les jolis discours lors des fêtes. J’aurais aimé que tous les « barundi » se réunissent pour réfléchir à la réalisation de cette vision.
Ça me rend toujours malade de voir certains fournir des efforts inimaginables pour salir le Burundi, l’humilier et cacher ce qui va bien.
La vision 2025 ? Puisse Dieu nous aider à la graver dans nos cœurs. Je reste convaincu que sa réalisation ne dépendra que de nous.
Qu’elle finisse par devenir 2030, 2045…peu importe !