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Le casque : l’instrument de torture des salons de coiffure

De nos jours, certaines femmes reviennent à leurs cheveux naturels, les entretiennent elles-mêmes ou se rendent aux salons de coiffure spécialisés en la matière, pour mettre à terme les interminables tortures des salons classiques : des cheveux tirés par une coiffeuse sans scrupules au scalp chauffé au souffle chaud du casque, que ne souffre-t-on pas pour être belle ?

En plein centre-ville, se trouve le salon de coiffure dont une amie m’a chanté les louanges. Je décide de m’y rendre, j’en ai bien besoin d’ailleurs : mes cheveux sont aussi hirsutes que le pelage d’un chien mal brossé. J’entre donc dans le salon en question, une grande pièce meublée de chaises, de fauteuils et de canapés. Après des minutes d’attente qui me semble interminable, une coiffeuse s’occupe de moi.

On commence par le démêlage. C’est un moment que je ne souhaiterai à personne de vivre : la fille me tire les cheveux de telle façon que je me demande si elle n’a pas une dent contre moi. J’ai beau faire les mimiques les plus expressives, elle ne desserre pas. Après des coups de peigne qui me donnent l’impression que mon cuir chevelu va se détacher de mon crâne, je passe enfin au rinçage.

Mes cheveux bien propres, place au moment proprement dit de la coiffure : on me fait des tresses, on les enroule sur elles-mêmes et zou, dans le casque.

Je m’assois avec appréhension sous le gros appareil et la coiffeuse le tire et le positionne juste au-dessus de ma tête, de sorte que l’on dirait que je porte un casque. Le nom doit venir de là, quand j’y pense. Elle bidouille quelque chose à l’arrière de l’appareil et s’éloigne.

Je sens d’abord de l’air frais, qui est rapidement remplacé par un air progressivement chaud. La chaleur augmente rapidement d’un cran, mes oreilles et mon front commencent à chauffer. J’essaie de me composer un visage normal, mais rien n’y fait, je n’arrive pas à éviter de froncer les sourcils de dépit, et surtout de douleur ! J’essaye tant bien que mal de couvrir ma peau avec ma serviette, mais c’est si intenable que je demande à ce qu’on m’enlève ce truc. La coiffeuse, l’air agacée, règle l’appareil de telle façon à ne plus concentrer la chaleur sur ma tête.

Les quarante minutes que je dois attendre s’égrènent très lentement, comme pour me donner le temps de bien m’imprégner de la douleur qui irradie de mon crâne.

Des effets néfastes…

Cette expérience me laisse curieuse. Voulant savoir si les appareils chauffants n’ont pas de conséquences sur les cheveux ou la peau, je contacte Mélyse Ngabire, fondatrice de Be Yourself, salon de coiffure pour cheveux naturels, mais aussi créatrice d’une gamme de produits cosmétiques naturels.

Ce qu’elle m’apprend ne m’étonne pas : « Les appareils chauffants sont à l’origine de la casse de cheveux, de cheveux secs, abîmés ou déshydratés. » Et comme pour enfoncer le clou, elle me dit que la peau n’est pas en reste : « La chaleur agresse le cuir chevelu, ce qui peut entraîner des brûlures. »

Tout ceci me donne ainsi à réfléchir : pour être belle, faut-il endurer tout cela ? Faut-il concéder la santé de nos cheveux ?

Heureusement, il y a des gens qui ont compris que la priorité, c’est la santé et non l’apparence. Des salons 100 % naturels, il y en a. Il suffit juste de bien chercher.

En attendant, prenez soin de vous, et de votre chevelure.

 

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