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Peut-on vivre de l’art au Burundi ?

Malgré un contexte peu favorable à l’épanouissement artistique, certains artistes, à force de persévérance, détermination et de beaucoup de chance, sont parvenus à faire de l’art leur gagne-pain. Chris Bujiriri est l’un d’eux.

On ne va pas se mentir, nous autres Burundais n’avons pas la culture de supporter nos artistes.  Encore moins si tu n’es pas musicien ! Devenir artiste peintre professionnel à Bujumbura et vivre de  cet art est très difficile voire impossible… Pourquoi ? Nous sommes un peuple qui aime les belles choses mais qui détourne le regard quand il faut se les payer !

Mais faut-il autant dire aux aspirants artistes de laisser tomber ? Plusieurs d’entre eux ont choisi cette option, mais d’autres ont décidé de se battre pour la reconnaissance de leur talent et gagnent aujourd’hui leur vie grâce à leurs toiles et leurs pinceaux. Chris Bujiriri en est l’ exemple éloquent.

Au début des années 2010, ce jeune artiste congolais  vient faire ses études à l’Université du Burundi, avec dans son sac, caché derrière les cahiers et stylos, un autre rêve : celui de devenir  artiste peintre de renommée internationale. Aujourd’hui, il n’est plus à présenter, plusieurs articles ont déjà été écrits sur lui. Mais revenons sur ce qu’il a déjà accompli en six ans de carrière.

Depuis 2012, il a déjà pris part à  12 expositions artistiques, dont 5 individuelles. Il a déjà exposé dans 5 pays et compte à son actif au moins 130 œuvres de peintures originales.

Sa sixième exposition individuelle aura lieu à la mi-septembre à la Vinothèque sous le thème « Introspection : un questionnement culturel d’un jeune africain ».

« Comment a-t-il fait ? », vous demandez-vous. Eh bien, ce n’est pas aussi compliqué que vous pourriez le penser.

Le soutien, la clé du succès

Si Chris est ce qu’il est aujourd’hui, c’est d’abord grâce aux gens qui ont cru en lui et qui l’ont surtout supporté, des personnes qui ont su comprendre l’importance de son travail  et l’ont encouragé. Encourager quelqu’un n’est pas simplement écrire des posts facebook ou publier des photos de ses œuvres, c’est aussi s’investir financièrement. Les toiles de Bujiriri se vendent toujours comme des petits pains. Aujourd’hui, il peut se consacrer entièrement à son art, sans avoir peur de se coucher le ventre vide.

Alors pourquoi ne pas faire de même avec nos jeunes artistes burundais, en tant qu’amis, parents, compatriotes. Car, sachez-le, c’est à travers leurs œuvres que la beauté de notre pays se reflétera. Leur réussite sera aussi la notre.

 


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