L’installation des feux de signalisation a mis Bujumbura sens dessus-dessous. Si les conducteurs peinent toujours à s’y habituer, certaines voix commencent à se lever pour saluer cette initiative. Parmi elles, la blogueuse Elodie Muco.
Cela fait quelques temps déjà que l’on observe la présence des feux tricolores dans les rues de la ville de Bujumbura. « Enfin ! », serions-nous tentés de soupirer. Non, je ne reviendrai pas sur le fait que le Burundi en avait connu dans le passé quoiqu’ils n’avaient pas fait long feu. Ils sont de nouveau là, c’est l’essentiel. En passant, à tous ces oiseaux de mauvaise augure qui prédisent le pire à ces nouveaux feux de signalisation, je les implore de se taire, que le ciel ne les entende. On ne sait jamais. Mais je ne leur en veux pas, j’étais comme eux avant, mais j’ai décidé de changer. Je suis fatiguée de toujours attendre le pire de la part des Burundais.
Et si on changeait de disque cette fois-ci? Mais j’avoue que ça ne m’étonnerait pas si cela venait à se reproduire. C’est contradictoire ce que je viens de dire j’en suis consciente, mais que voulez-vous ? Je suis burundaise. Chassez le naturel, il revient au galop.
Ces chauffeurs de bus…
Vous l’aurez compris, je tiens à ces feux. Je ne sais pas pour vous, mais moi ma vie a changé depuis qu’ils sont de nouveaux là. Changé? N’exagérons rien tout de même. Disons qu’elle s’est améliorée. Je parle de ma vie de piéton. Que c’est bon de pouvoir traverser tranquillement au feu rouge le boulevard de l’Uprona sans craindre d’être cogné par un chauffeur de bus Coaster ou Hiace… D’ailleurs, ces chauffeurs de bus, parlons-en. Suis-je la seule à me dire qu’ils sont un danger public tous autant qu’ils sont ? Non mais… qui a osé donner un permis de conduire à ces gens-là ? Ils sont là, conduisant comme des fous furieux, comme s’ils étaient seuls au monde et que la route leur appartenait. On dirait qu’ils n’ont rien à faire de la vie de leurs passagers, ni de quiconque par ailleurs. Sont-ils au moins conscients que la leur se trouve également dans ces véhicules? A croire que non. Mais ne nous égarons pas, ceci n’est pas mon sujet.
«Réunir les preuves »
Autant ma satisfaction est grande devant la présence de ces feux, autant ma tristesse est immense devant l’obscurité qui enveloppe les rues de la ville de Bujumbura à la tombée de la nuit. Là, je fais allusion aux lampadaires sur les routes qui ont rendu l’âme depuis belle lurette. Oui, il y a de nouveaux lampadaires solaires derrière l’ancien marché central sur le parking des bus du sud de la capitale, mais cela ne suffit pas. Et le boulevard du 28 novembre ? Et l’Avenue Patrice Lumumba ? Pourquoi ne pas mettre des projecteurs au Palais des Arts et de la Culture par exemple pour qu’ils éclairent ses alentours? J’entends déjà les protestations des uns face à mes propos. «Voyez celle-là ! Des lampadaires par-ci, des projecteurs par-là… Et puis quoi encore ? Comment ose-t-elle demander cela alors qu’on a déjà droit qu’à une heure de courant électrique dans les ménages !». Toujours et encore des promesses non tenues…Mais réfléchissez donc avant de me juger. Notre problème à tous ? Le manque de courant électrique sur les routes et dans les ménages. Alors, autant «réunir les preuves» et laisser le juge décider de notre sort.
Mais oui Madame Muco. Vous avez raison, ne refusons pas d’emblée ce qui pourrait améliorer notre quotidien. Puis le progrès a son prix aussi : casser les traditions négatives.
Absolument MIZA!
Beeen ouiiii, beaux rêves! Qui n’est pas content de voir les pickups… freinés par les feux rouges…Rêvons, un jour le Burundi deviendra paradis
Inch Allah Emelyne!
une ville avec des rues bien eclairer la nuit contribu a l’economie.beaucoup de business ose ouvrir jusque tard la nuit.
Tres tres belle plume. Encourageant aussi. Et puis, « petit a petit l’oiseau fait son nid », laissons le temps pour les eclairages publics et menagers.
PS: Excusez le manque d’accent: clavier 🙂
Merci beaucoup pour votre commentaire!
……..et depuis, ils se sont éteints.