« Miss Burundi », la beauté avant tout!

Avec un ouf de soulagement pour le retour de la compétition, le blogueur Franck NZIZA revient sur les critères de choix de la « Miss Burundi ». Pour lui, la beauté devrait primer sur l’intelligence.

L’ambiance nous avait manquée. Je ne sais pas la recette que les organisateurs ont utilisée pour reconquérir les cœurs de nos jeunes beautés. Mais une chose est sûre : le « Burundian dream » au féminin est de retour.

Depuis son introduction en 2008, l’idée maitresse de la compétition était la recherche d’une « fille belle et intelligente ». Ceci s’écartait légèrement de la logique normale de la sélection des Miss qui est plutôt un concours de beauté. Cela pouvait se justifier comme une adaptation, un remake. Se démarquer ! Ce qui est, dans le fond, une  bonne chose. Malgré des connaissances pas très fiables des participantes en culture générale, pour certaines éditions, la logique d’une « fille belle et intelligente » a été plus ou moins respectée.

Le coup de théâtre a eu lieu après l’élection de Miss Burundi 2012: la lauréate fait polémique. Sa beauté est loin de faire l’unanimité. Le dossier est politiquement récupéré. Les spéculations ethniques s’invitent. Résultat : La compétition Miss Burundi est boycottée pendant au moins trois ans malgré de nombreuses tentatives de relance.

Entre beauté et intelligence

« La nuit, toutes les femmes sont belles » disait Ovide dans L’art d’aimer. Si cela est vrai pour une femme à marier, il ne l’est pour une Miss qui doit être la représentation, le prototype de la beauté de toute une nation, celle qui donne envie de dire aux gens : «  Eh regardez ! Voici notre Miss… »

Après tout, Miss Burundi n’est pas un concours d’éloquence, encore moins une sélection d’une présentatrice télé. Des filles intelligentes, qui savent parler en public, il y en a plein. Mais toutes ne sont pas faites pour être des Miss.

Donc, celle que l’on voudrait, la crème de la crème, c’est la fille la plus intelligente parmi les plus belles.