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Consentement : il ne suffit pas d’aimer

Le consentement, simple concept ou casse-tête pour l’amour moderne ? Certains jeunes trouvent que demander avant d’agir casse la magie, d’autres estiment que c’est un signe de manque de confiance. Et si ce petit ‘’oui’’, loin d’endiguer les effluves de l’amour, servait à sublimer ces moments uniques entre deux êtres qui s’aiment ?

 Le consentement, un mot qui semble à la fois si simple et si complexe. Pourquoi, cette notion continue-t-elle de faire débat, notamment chez les jeunes ? Peut-être parce qu’il ne s’agit pas seulement d’un acte, mais d’une danse subtile entre désir, communication, et parfois une dose d’inconfort.

« Franchement, je trouve ça pas romantique de demander », lance Innocent, 20 ans, avec un petit sourire  au coin des lèvres. Selon lui, l’amour est spontané, impulsif. Poser la question, c’est briser la bulle croit savoir le jeune homme.  « Quand t’es dans le moment, tu veux juste sentir que c’est réciproque, pas tout verbaliser, tu vois ? Ça tue l’ambiance » 

Ce n’est pas qu’un mot

Cette perspective n’est pas isolée. Beaucoup de jeunes partagent cette idée, croyant que l’instant se suffit à lui-même. C’est comme si l’amour et le consentement fonctionnaient sans mots, dans un langage secret des corps. Mais est-ce vraiment le cas ?

« Si tu demandes, c’est comme si tu manquais de confiance en toi », affirme Chloé, 18 ans, avec une certaine assurance. Pour elle, l’audace et l’attirance sont intimement liées. Elle croit que le flirt, les gestes, le regard suffisent pour dire ‘’oui’’.

« Si quelqu’un doit demander, je me dis qu’il doute de lui-même… et ça me refroidit », renchérit la jeune demoiselle.

Pourtant, la réalité du consentement va bien au-delà de ces perceptions. Derrière cette crainte de casser la romance ou de paraître peu sûr de soi, il y a une responsabilité partagée. Celle de s’assurer que l’autre est en phase, que les frontières de l’intimité sont respectées. Demander n’est pas une question de manque de confiance, mais un acte d’amour et de respect. Une manière de dire : « Je veux que tu sois pleinement avec moi dans cet instant ».

Et si, justement, la vraie confiance résidait dans la capacité à poser cette question, sans avoir peur de la réponse ? Si la vraie sensualité  était d’être à l’écoute de l’autre, pas seulement par des gestes, mais aussi par des mots ? 

Le consentement, une danse de confiance

Les jeunes d’aujourd’hui redéfinissent les règles du jeu amoureux. Loin de l’image désuète du « tu veux sortir avec moi ? », ils doivent apprendre que demander un ‘’oui’’ explicite n’est pas un frein à la passion, mais une manière de la sublimer. Alors, est-il si difficile de demander ? Peut-être que le plus grand défi ne réside pas dans la question, mais dans la peur que l’on ressent à l’idée que la réponse ne soit pas celle que l’on espère.

Le consentement n’a rien de froid ou de calculé. C’est une danse de confiance, un jeu où chacun est libre de poser ses limites. Et peut-être que la vraie magie réside dans ce ‘’oui’’ murmuré, cette attente tacite qui, loin de tuer l’ambiance, est la plus belle preuve de confiance que l’on puisse offrir.

 

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