Louer une maison aujourd’hui à Bujumbura n’est pas une mince affaire. C’est un vrai casse-tête, avec ces prix qui ne cessent d’augmenter. Un autre bémol : les exigences des bailleurs ou, devrais-je dire, les critères de sélection pour qu’on te confie une maison. On dirait un site de rencontre. Certains “caprices’’ des bailleurs poussent à se demander s’ils cherchent un locataire ou un partenaire.
Je me rappelle d’une phrase que j’aimais lancer à mes amis quand ils me demandaient pourquoi « Ntaduga ». Je répondais: « Umukama yatubwiye tumurindirire mu gisagara » (Jésus nous a demandé de l’attendre en ville). On rigolait, mais aujourd’hui j’ai l’impression que je ne suis pas la seule à avoir pris cette phrase tirée des Evangiles au pied de la lettre. Bujumbura est bondée de gens. Et si une chose est sûre, peu d’entre eux possèdent leur propre maison et la grande majorité doit recourir à la location.
Trouver un chez-soi n’est pas toujours facile. Concernant les aliments, quand bien même ils coûtent chers, au moins les citadins savent où les trouver. Pour les maisons, l’affaire se complique. Il faut trouver quelqu’un qui connaît une maison vacante ou simplement s’attacher les services d’un commissionnaire. Dans ce dernier cas, il faut s’attendre à vivre toute une aventure. C’est comme si tu cherchais un partenaire.
Nomukura he ?
« Je ne prends que des célibataires, je ne veux pas de filles célibataires, je ne veux pas de locataires qui boivent de l’alcool, je ne veux pas de musulmans comme locataires, je ne veux pas de locataires qui utilisent le charbon… ». Si tu as déjà cherché une maison à louer, aucun doute que tu as déjà entendu au moins une de ces phrases de la bouche d’un propriétaire de maison.
Certains vont même jusqu’à inclure l’ethnie ou le régionalisme dans les critères de sélection. Un couple d’amis était en quête d’une maison quand le commissionnaire leur a prévenu : « Nyene inzu ntapfa abo ahaye inzu, biravana cane n’iyo muva ! » (Le propriétaire ne donne pas sa maison à n’importe qui, cela dépend de votre origine).
Tout cela me rappelle ces sites de rencontre en ligne où l’on peut chercher un partenaire taillé sur mesure. Plus proche de chez nous, ça me rappelle « Nomukura he ? », célèbre émission qui passait à la Radio Publique Africaine il y a quelques années où les auditeurs pouvaient deviser en direct sur leur partenaire idéal.
Choix du locataire ou choix du conjoint ?
Je conçois qu’un propriétaire dispose de pleins pouvoirs sur sa maison. Je comprends également qu’il soit de son devoir de veiller à sa maison. Est-ce que le nouveau locataire saura prendre soin de sa maison ? Sera-t-il bon payeur ? Toutes ces préoccupations sont bien fondées. Mais tous ces critères et exigences ne sont-ils pas le fruit de déceptions héritées de précédents locataires ? Est-il besoin de préciser que tous les locataires ne s’équivalent pas ? Si un célibataire quelconque ne s’est pas régulièrement acquitté de son loyer, cela ne veut pas dire que tous les célibataires sont de mauvais payeurs. A beau y penser, le seul instrument qui devrait lier le locataire et le bailleur devrait être le contrat de bail. Les considérations de région d’origine, de statut professionnel voire de boisson de prédilection ne devraient pas entrer en jeu dans le choix du critère. Il ne s’agit quand même pas de choisir un partenaire pour la vie.
Ça ne m’étonnerait pas si un jour les propriétaires nous disent qu’ils ne prennent que des vierges !
le gouvernement doit prendre la situation en main merci à Yaga et Ella pour le cri
Marie viendra occuper leurs maisons/maisonettes! Ils sont plus capricieux que leurs arrières petits fils!
Les congolais empirent la situations car en échangeant le dollar, ils innondent l’esprit du Burundais Bailleur