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Assurance au Burundi : réticence et manque de sensibilisation

Malgré une augmentation notable du nombre de sociétés d’assurances, les Burundais se montrent réticents à la souscription d’une police d’assurance incendie. Avec comme conséquence, un secteur des assurances qui peine à atteindre un taux de pénétration satisfaisant. Cette réalité soulève des préoccupations quant à la protection financière des individus et des entreprises face aux risques et aux imprévus.

Le taux de pénétration du secteur des assurances a augmenté passant de 0,77 % en 2016 à 1.04 % en 2021. Malgré cette croissance, le taux de pénétration des assurances au Burundi demeure très faible, la grande partie des Burundais se montre réticente envers la souscription d’une police d’assurance. 

La densité de l’assurance, c’est-à-dire, la dépense annuelle moyenne par habitant en produits d’assurances est passée de 3 652 Fbu en 2016 à 5 049 Fbu en 2020. Seule une petite partie de la population a souscrit à une assurance, laissant la grande majorité sans aucune protection financière en cas d’urgence ou de catastrophe.

Facteurs contribuant au faible taux de pénétration

Plusieurs facteurs contribuent à ce faible taux de pénétration des assurances. En premier, il y a un manque de sensibilisation et d’éducation sur l’importance de l’assurance pour la protection financière. De nombreux Burundais ne comprennent pas les avantages de l’assurance et sont réticents à souscrire à des polices.

De plus, les défis économiques et financiers auxquels est confronté le pays, rendent difficile pour de nombreuses personnes de consacrer une partie de leur budget à l’achat d’assurances. Le manque de confiance dans les compagnies d’assurances et les craintes liées à la complexité des polices d’assurance sont également des obstacles importants.

Solutions possibles…

Pour augmenter le taux de pénétration des assurances au Burundi, des mesures doivent être prises à plusieurs niveaux. Tout d’abord, il est essentiel d’intensifier les efforts de sensibilisation et d’éducation du public sur les avantages de l’assurance et sur les différents produits disponibles sur le marché.

Par ailleurs, des réformes réglementaires pourraient être envisagées pour rendre les polices d’assurance plus accessibles, transparentes et abordables pour la population. Les compagnies d’assurances pourraient également explorer des partenariats avec le gouvernement et d’autres acteurs pour développer des produits adaptés aux besoins spécifiques des Burundais à faible revenu. 

Dans une démarche visant à démocratiser l’accès à l’assurance vie au Burundi, l’entreprise Bic a récemment organisé un atelier destiné aux agents commerciaux et aux mandataires non-salariés. Sous la direction de Nana Martine Kwizera, directrice générale de Bic, cet événement avait pour objectif premier de familiariser les participants avec les différents produits d’assurance vie proposés par la compagnie.

Selon Mme Kwizera, l’assurance vie représente un avenir essentiel pour protéger financièrement les familles burundaises contre les imprévus. Elle souligne notamment l’importance des produits tels que l’assurance éducation qui permet aux parents de constituer un fonds pour les études de leurs enfants, ou encore l’assurance pension complémentaire, destinée à garantir un revenu stable à la retraite.

Quid de l’importance de l’assurance

Il est crucial que les sociétés d’assurance augmentent le taux de pénétration des assurances afin de garantir une protection financière adéquate à la population. En effet, les assurances jouent un rôle essentiel dans la réduction des risques financiers liés aux accidents, aux maladies, aux catastrophes naturelles et à d’autres événements imprévus. Les professionnels du secteur appellent les citoyens, en particulier les commerçants et propriétaires de biens immobiliers, à se couvrir contre le risque incendie.

L’atelier a également mis en lumière l’importance de l’assurance protection crédit, notamment pour les individus contractant des prêts auprès des banques. « En cas de décès ou d’invalidité, l’assurance protection crédit offre une sécurité financière aux emprunteurs et à leurs familles », explique Mme Kwizera.

Par cette initiative, Bic souhaite encourager une culture de l’épargne et de la protection financière au Burundi, en rendant les produits d’assurance vie accessibles à tous, quel que soit leur niveau de revenu. L’entreprise invite ainsi les Burundais à saisir cette opportunité et à envisager l’assurance vie comme un moyen efficace de sécuriser leur avenir financier.

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