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Transport en commun en milieu rural au Burundi : un suicide ?

Dans certaines communes de Ngozi et dans les zones rurales, les conditions de transport sont très inconfortables. 

Dans les communes Tangara et Nyamurenza, une voiture de cinq places peut transporter jusqu’à douze personnes plus leurs bagages. Et pourtant, la règle est claire et n’autorise que cinq personnes à bord d’une véhicule communément appelé « Station » ou « Probox » et deux personnes sur une moto. Cette règle est bien connue par les chauffeurs et les agents de l’ordre chargés de la sécurité routière.

Ce qui se passe sur terrain me dépasse

Pourtant, sur la route Ngozi-Tangara, j’ai assisté à une situation accablante. Quatre personnes sur une moto avec deux sacs de sel pesant 50kg chacun. Je ne sais pas à quelle vitesse le motocycliste roulait, mais il roulait si vite que j’ai songé au pire si un accident survenait.

Un jour, j’attendais sur un parking avec d’autres passagers. Nous étions six personnes et voilà qu’un taximan arrive. Il nous a dit de monter dans son véhicule. D’un air rieur, il m’a dit qu’une fois, quinze personnes s’étaient entassées dans sa voiture.

Nous étions quatre installés devant : deux passagers, le chauffeur et moi.Cinq autres voyageurs partageaient la banquette arrière avec leurs bagages. En cours de route, il a ajouté encore quatre passagers dans la place communément appelée « Bagdad ».  C’était vraiment terrible. A chaque station de la police, le chauffeur échangeait les mains avec un agent et continuait sa route. Je me sentais quelque peu délaissé, relégué au second plan devant ces deux êtres qui s’entendaient à merveille. En fait, ma grande frustration c’est que la police ne réagissait pas.

Les règles, ne sont-elles pas les mêmes ?

En ville et sur les routes principales, la police contrôle tout (les documents, le nombre de passagers, les bagages). Mais, en milieu rural, tout est permis. N’est ce pas pourtant la même police ? En tant qu’organe régulateur qui veille à la mise en pratique de la loi, je crois qu’il faut aussi contrôler d’un œil vaillant les transports en milieu rural car les routes ne sont pas bonnes. Quand la vie des civils est en danger, c’est tout un pays qui est en danger. Les passagers n’ont pas d’autres choix car ils doivent se déplacer. Les conducteurs font ça pour gagner leur vie. La grande responsabilité revient au régulateur qu’est la police de roulage.

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