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Les punaises de lit, ces bestioles qui nous rendent la vie difficile

Il existe de très petits insectes aussi plats qu’une feuille et qui deviennent dodus dès qu’ils se sont repus de notre sang. Nos lits, sont leurs salles à manger. Ces six-pattes, quand ils s’installent, sont très compliqués à déloger. Et bonjour les nuits blanches. Les ‘’Bujumburaois’’ en savent sûrement quelque chose.  Comment se débarrasser de ces foutues  bestioles ? Ecoutez cette blogueuse.

Je m’appelle Fabrice, j’habite à Ngagara, en Mairie de Bujumbura. Après une longue journée de travail au centre-ville, je rejoins ma chambrette, mon seul domicile. La partie de la journée que je préfère le plus, c’est lorsque je plonge dans mon nid douillet où mon système nerveux surchargé et mes muscles fatigués trouvent le repos. Comprenez bien qu’en tant que célibataire, le lit est ma grande consolatrice, sa tendresse et sa générosité remplaçant presque, l’espace d’un instant, ce qu’une compagne peut procurer comme réconfort. Cependant, dernièrement cet espace intime a été envahi par les punaises. Mes moments de détente se sont transformés en tel calvaire que j’ai failli en déprimer.

De la douleur…

Une nuit, je me réveille la peau en proie à de fortes démangeaisons. Je me gratte si fort que je provoque de petites plaies sur la surface de mes membres. Alors que les picotements se font de plus en plus intenses, je me rue sur l’interrupteur pour découvrir ce qui peut bien être à l’origine de mon mal être.

A ma grande surprise, sur mon lit, de minuscules insectes se dispersent brusquement à la façon d’un sauve-qui-peut. Je vous le dis, ils ont bien raison de s’enfuir, car avec la douleur qu’ils m’ont infligée, j’allais me faire une joie de leur présenter une addition très salée. Avec une de ces rages, je me précipite vers tous les creux du lit où ces bestioles peuvent trouver refuge, et j’écrase avec délectation chacune qui a le malheur de se retrouver piégée entre mon pouce et mon index. Je vous jure que j’avais l’air d’un psychopathe, avec mon rire mauvais, la sueur qui suintais de mon front et surtout la lueur de haine qui animait mon regard. J’ai mis tellement de zèle dans ma besogne que je ne suis m’arrêté que quand le jour allais bientôt se lever. Il était malheureusement trop tard pour pouvoir  me recoucher un peu. Tant pis, je me suis préparé pour me rendre au travail.

… à l’humiliation

Une fois arrivé, la fatigue a fini par me rattraper et la belle capacité d’interaction avec la clientèle qu’on me connait s’est estompé peu à peu. La preuve : je n’arrivais même pas à répondre à une simple sollicitation du client. Mais le pire restait à venir…

Mon supérieur, remarquant sûrement mon état inhabituel, est venu dans ma direction. Mais au lieu de son habituel « Reprend-toi, Fab », il me lance un « Attention, surtout ne bouge pas ! ». Soudain, il a bondi pour attraper quelque chose sur ma chemise et est sorti un moment. Il est revenu et a demandé tout bas si j’avais des punaises à la maison. Cette question a porté un coup à ma fierté et pour sauver ce qui en restait, j’ai répondu par la négative. Pas convaincu pour un sou, mon supérieur a désigné le dos de mes mains griffées, que je n’avais pas pu dissimuler sous ma longue chemise. Au vu de mon regard honteux, mon supérieur  soupiré et m’a ordonné de vite me débarrasser de ces insectes, pour ne pas en ramener davantage sur le lieu de travail.

Le reste de la semaine est devenu de plus en plus pénible, les punaises pullulaient de partout. L’expression « Une de perdue, dix de retrouvées » a pris alors tout son sens, sans parler des tâches maquillant les murs, mes draps, quelques-uns de mes vêtements. Tuer à mains nues ces suceurs de sang ne suffisait pas, il me fallait trouver une solution efficace.

La délivrance

Face à un tel problème, on se mobilise ou on souffre. Moi j’ai opté pour la liberté. De brèves recherches sur internet et des conseils discrets de la part de ceux qui ont subi ce fléau m’ont permis d’élaborer un plan solide en trois phases : l’extermination naturelle, insecticide et la prévention qui, elle, sera permanente. En premier lieu, pour l’extermination naturelle, j’ai utilisé de l’eau chauffée à plus de 60°C (température à laquelle les punaises succombent directement) que j’ai versée aux quatre coins du matelas et du lit préalablement sortis à l’air libre.

Ensuite, est venue la phase de l’extermination par insecticides : j’ai arrosé les fissures dans les murs, ainsi que tous les autres endroits et objets où les punaises pouvaient se faufiler.

Enfin, pour la prévention, j’ai décidé de toujours laisser les fenêtres largement ouvertes, car les punaises de lits détestent la lumière. Pour leur porter le coup fatal, j’ai dû pulvériser la chambre  toutes les trois semaines pendant six mois, et faire un complet hebdomadairement.
Maintenant, c’est un répit. Mon  plan a fonctionné. Je profite de mot lit tranquillement, en espérant que cela durera.

 

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