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Une lettre à un élève finaliste : courage, c’est la dernière ligne droite

Et voilà que commence le deuxième trimestre d’une longue année scolaire. Tu te rapproches de la liberté. De revers en réussite, tu verras, la marche vers le diplôme est un parcours du combattant, mais accroche-toi…

Le réveil est désormais réglé à cinq heures du matin. Le deuxième trimestre avec ses galères n’attendait plus que toi. Déjà, tu es sûrement frustré de n’avoir pas pu profiter des vacances de Noël. Eh non, vous les finalistes, vous n’y avez pas droit. Tout instant libre est réservé à la préparation de cet examen que tu redoutes tant. On t’en dit tant à propos de lui que tu en as peur, tu as des sueurs froides rien qu’à l’idée de le rater.

Le rater, c’est une chose. Y avoir accès, c’en est une autre. Pour faire partie des lauréats, il te faut de bonnes notes en classe. Pas de repêchage en terminale. Alors tu es obligé de fournir deux fois plus d’efforts. Tu te dis : « Notaha kwa naka ntabitoye ? »

Le temps qui prend des allures de tortue…

Tu y es presque, mais tu as l’impression que tout ralentit. Le temps n’avance qu’à compte-gouttes. Tu ressens une forte pression. Eh oui, c’est un fléau auquel tu dois faire face. Entre les retours à l’école les après-midi ou les week-ends et les cours du soir, tu en as ras la casquette et as envie que tout se termine.

Ah, ce temps-là, tu as l’impression qu’il devient ton ennemi. Pourquoi rien n’a l’air d’avancer ? A quand ce foutu examen, qu’on en finisse ?

« Tu as intérêt à faire mieux que ta sœur ! »

Et les parents, ce sont eux qui empirent les choses. Comme si tu n’avais pas assez de pression avec cet échec de 5 points que tu dois combler, ton père n’arrête pas de te rappeler que ta sœur a fait une piètre performance et que tous ses espoirs reposent désormais sur toi. Tu as l’impression qu’il est tout le temps sur ton dos, qu’il épie tes faits et gestes, qu’il ne te laisse pas respirer, qu’il oublie tes frères et sœurs pour ne se focaliser que sur toi. C’est toujours la même rengaine : « A notre époque, ishure ryari rigoye, mwebwe ni ibibisanzwe nta excuse n’imwe mufise » (A notre époque, l’école était bien plus difficile, vous, c’est rien, Ndlr)

Mais tu sais, les parents sont comme ça. Ils veulent ce qu’il y a de mieux pour leurs enfants. Ils veulent que tout se passe bien et dans cette envie de bien faire, ils s’y prennent parfois maladroitement. Ne leur en tiens pas rigueur, fais juste de ton mieux pour les rendre fiers.

Souffle, pas de pression

Cher élève, tu sais, stresser ne sert à rien. On fait tout de travers, quand on se laisse paniquer. Et puis dis-toi que toutes les autres années, tu as réussi,  et qu’il n’y a pas de raison d’échouer à celle-ci. D’autres avant toi ont réussi, alors tout se passera bien pour toi aussi.

Il faut que tu te rappelles que l’on réussi au prix de grands efforts. Ne te repose surtout pas sur tes lauriers. Si tu as cartonné au premier trimestre, ne perds pas ton rythme pendant celui-ci. Et chaque fois que tu en auras marre et voudras tout balancer par la fenêtre, rappelle-toi, il y a des gens qui comptent sur toi. Tes parents pensent sûrement déjà à ceux qu’ils inviteront le jour de ta remise de diplôme.

Alors, tiens bon, ne lâche rien et bientôt, à toi les grasses matinées.

 

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