Depuis quelques années, les statuts WhatsApp de certains jeunes et femmes de Bujumbura se transforment en vrais espaces de publicité et d’écoulement de marchandises. Face au manque de débouchés, ces deux catégories de Burundais exploitent chaque opportunité pour essayer de conquérir leur autonomie financière. Kendall, jeune étudiante, nous raconte son expérience.
J’étudiais encore en Bac II de Soins Infirmiers, quand l’envie de gagner de l’argent s’est saisie de moi. J’en avais marre de toujours tendre la main à mes parents pour subvenir au moindre besoin. Je voulais pouvoir me débrouiller et décharger, un tant soit peu, mes géniteurs.
Tout a commencé avec 300 000 BIF que m’a avancé ma grande sœur. C’est actuellement moins de 40 dollars au taux du marché parallèle. Avec l’aide d’un de mes amis qui s’approvisionne depuis la Tanzanie, je reçois les marchandises à écouler. J’applique ma marge de bénéfice et je les livre. A priori, c’est un business facile. Mais, pas aussi simple que ça.
Il y a des règles à respecter
Pour démarrer, il faut tout naturellement un smartphone, une bonne connexion internet et un capital financier pour passer les premières commandes. L’autre élément très important, c’est de savoir exploiter le répertoire de vos contacts. C’est là où se trouvent ceux qui vous feront une publicité gratuite en relayant les photos de vos marchandises sur leurs propres statuts WhatsApp et les clients intéressés parce ce que vous proposez.
Ces conditions remplies, vous pouvez vous lancer dans ce business. Il peut s’avérer très rentable lorsque les clients se font nombreux. Toutefois, il faut faire attention aux petits malins !
A vos risques
Ces clients qui veulent payer après avoir reçu la marchandise, il faut s’en méfier. A défaut, demandez un acompte et pour toucher le reste après la livraison. Sinon, un retard de paiement peut d’un seul coup ruiner tout votre petit business. Les pires, ce sont ceux qui paient une avance, mais après avoir reçu leur colis, ils vous sortent une myriade d’excuses pour ne pas régler le reste dans des délais convenus. Tout est donc une question de confiance et de prise de risques.
A ceux qui veulent se lancer, voilà un masterclass gratuit en commerce et marketing. Le seul chapitre qui vous manque ici, c’est la fiscalité. Car pour moi aussi, l’Office Burundais des Recettes ne figure pas encore dans mon carnet de contacts, si vous voyez ce que je veux dire.
A ceux qui sont intéressés par ce business, activez vos réseaux et vos communautés, travaillez votre persévérance, et surtout courage !
vrm je trouve cela trop cool je voudrais en faire parti !