Une nouvelle année entre en scène avec son lot de promesses et de mystères. Un nouveau moment pour déballer machinalement les vœux de réussite, de santé et de bonheur. Mais il faut plus que de belles paroles pour être au top toute l’année.
C’est une tradition, nous débutons le nouvel an en transmettant à tous ceux qui nous sont chers une myriade de vœux. Nous colorons les premiers jours de l’an par des mots doux : vœux de réussite, de prospérité, de santé, de bonheur, etc. La base. Hélas, depuis quelques années, l’esprit du nouvel an me semble futile. Mais je me refuse d’être marginale et je réponds à tous ces vœux qui affluent dans ma messagerie le jour J par un «Merci pareillement ».
Une année de réussite !
La gloire. La réussite. Après tout, c’est ce que tout un chacun aspire au fond de son être, y compris moi. L’année 2023 nous a dévoilé des jeunes qui se sont hissés vaillamment sur le chemin de l’entrepreneuriat, de l’art, etc. Il leur fallait du courage et de la détermination pour atteindre leurs objectifs. Et peut-être aussi un peu de chance.
Certes, les mots gentils ou les vœux qui abondent servent à adoucir la vie et nous insufflent cette envie d’espérer en des jours meilleurs, mais seul le travail anoblit l’homme. Les vœux du nouvel an risquent de nous tendre un piège, celui de nous endormir sur des lauriers illusoires. Les gens ont tendance à croire qu’il suffit de ces messages d’encouragement et d’un petit coup de pouce du destin pour se retrouver en lice vers la réussite. Non, il ne faut surtout pas ignorer et bâcler tous les efforts. J’échangerai volontiers « une année de réussite » par une « année de travail et de sueurs ».
Une année de bonheur !
Les moines nous diraient que le bonheur dépend de notre propre personne. Ils nous recommanderaient de nous tourner vers notre paix intérieure. J’en connais plus d’un qui se vexerait de ne pas recevoir de messages chaleureux la veille du nouvel an. J’en connais plusieurs qui ont déprimé à cause de la condition socio-économique du pays.
D’ailleurs, les derniers jours de 2023 ont été assez éprouvants. Pas de carburant, pas de sucre, pas de charbon. Les uns ont opté pour la résilience et ont utilisé les moyens à leur portée pour contrer ces problèmes, c’est-à- dire la marche à pied pour se déplacer, de la nourriture facilement accessible, etc. Les autres ont écoulé leurs nuits et jours à se plaindre, à désespérer et à envier tous ces diasporas, rêvant de quitter un jour ce pays de misère. Pour ceux-là, une année de bonheur équivaut à prendre leur envol vers d’autres contrées. Ils ne sont pas intéressés d’atteindre le nirvana par une profonde méditation en se détachant de tous ces maux qui se faufilent dans leur quotidien.
Une année de santé !
D’une part, la santé physique, celle du corps qui combat tout ce qui tente de détruire notre système immunitaire. D’autre part, la santé mentale, celle qui nous éloigne d’une atteinte psychique. Une santé altérée ne dépend pas toujours de notre mode de vie, elle dépend aussi des facteurs externes, d’une prédisposition, etc.
Je rends hommage à toutes ces belles âmes qui nous ont quittés durant l’année 2023. À ces personnes qui ont pris leur envol précocement dans l’au-delà. À ces gens uniques que nous avions encore mille choses à dire et à fêter ensemble. Ils ne sont jamais partis puisqu’ils continuent de battre dans nos cœurs. L’amour que nous leur vouons ne s’éteindra jamais et embellira à jamais notre existence.
Pourquoi donc moi ou toi sommes toujours dans le monde des vivants ? Certains diront qu’il nous reste encore une mission à accomplir. Moi, je dirai que je n’en sais rien. Pour ma part, cette nouvelle année, je vais continuer d’appliquer un conseil qu’un vieux sage m’a un jour donné : « Ce qui importe dans la vie, c’est de faire le plus de bien possible et le moins de mal possible. »