Dur, dur de vivre une romance de nos jours. Sortir avec son âme sœur coûte désormais les yeux de la tête. Laisser mourir la flamme de l’amour, faute de moyens ? Pas question, l’amour doit surmonter toutes les épreuves. L’auteur de ces lignes propose l’amour low cost ou l’amour sans se ruiner.
Il est 16 h 25. Après une heure de sieste, je sors doucement des limbes du sommeil. Chaque samedi soir, une tradition bien établie m’attend : retrouver ma future femme. C’est notre moment préféré, un rituel où se mêlent conversations légères, exploration de nouveaux bistrots, et dégustation de bons petits plats. Mais aujourd’hui, une ombre vient assombrir ce tableau parfait, une angoisse sournoise me taraude.
Chaque centime compte…
En ouvrant les yeux, une question me frappe, nette et implacable : « Am I able ? ». En clair, ai-je les moyens de financer ce rendez-vous ? En un instant, le reste du sommeil s’évapore. Il laisse place à un cerveau en mode calculatrice.
Sans voiture, le taxi est incontournable. Aller-retour : 50 000 BIF. Jusque-là, ça pique, mais ça passe. Puis, il y a les goûts de ma chère fiancée ! Toujours élégante, toujours classe. Elle ne jure que par les limonades Brarudi. Et si l’envie d’alcool la prend, c’est un verre de vin à 15 000 BIF ou une Smirnoff, la bière des princesses. Quant à moi, hors de question de ne pas trinquer avec elle. A 5 000 BIF par unité, deux Bechou (Amstel), voire trois, feraient l’affaire, en fonction du vibe.
Et la bouffe ? Avec un rencart de trois heures minimum, impossible de ne pas grignoter. A 6 000 BIF par brochette, elle en prendrait deux, j’en prendrai au moins une. En tout et pour tout, notre sortie en amoureux coûterait au moins 100 000 BIF.
Je n’ai que 20 000 BIF en poche. Un alibi bien ficelé me tente. D’un ton faussement désolé, je l’appelle : « Chérie, je ne me sens pas bien aujourd’hui, j’aimerais qu’on reporte… ». Et boum, le rendez-vous est reporté sine die.
Une autre voie est possible
Cette mésaventure m’a pourtant ouvert les yeux. Pourquoi toujours viser des sorties coûteuses ? Et si on repensait nos rendez-vous ? Il y a tant de petits coins charmants à proximité, où l’on pourrait partager une tasse de thé ou un simple café. Pas besoin d’un dîner somptueux pour rendre le moment spécial. L’essentiel, c’est de passer du temps ensemble. Après tout, l’amour ne se mesure pas au montant de l’addition. Parfois, il suffit d’un décor différent, d’un budget allégé, et d’un peu de créativité pour savourer pleinement l’instant. L’amour low-cost, c’est peut-être ça la clé du bonheur.
Quand l’auteur nous raconte un secret qui lui a été difficile à mettre en oeuvre. mais, c’est pour taquiner. Oui je suis du même avis que l’auteur, c’est difficile mais c’est possible.
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Ce texte m’interpelle sur la manière dont l’argent peut parfois devenir un frein dans une relation amoureuse. Il est vrai que, de nos jours, les sorties romantiques semblent souvent rimer avec dépenses excessives, ce qui peut rapidement créer une pression inutile. L’auteur propose une alternative intéressante : privilégier des moments simples et authentiques, loin des exigences matérielles. Je pense que l’amour ne devrait pas dépendre du prix d’un dîner ou d’une sortie. En effet, un café dans un coin tranquille ou une promenade peut être tout aussi mémorable, si ce sont les moments partagés qui comptent réellement. Cela me pousse à réfléchir : pourquoi ne pas réinventer l’amour en l’adaptant à nos réalités économiques, tout en restant créatif et attentif à l’autre ? https://www.ivoireland.com/2788/est-amour-personnes