Le week-end du 16 septembre 2017, Ambassadeur Willy Nyamitwe l’a passé en Europe. Il a soulevé une question sensible, le respect des droits de l’Homme. Selon le blogueur Déo Ndayishimiye, « c’est une bonne question posée par la mauvaise personne».
« Existe-t-il un Burundi des droits de l’Homme ?» Voilà une question qui mérite d’être posée, en effet. Mais par qui ? Un membre du régime de Bujumbura ? C’est une bonne question évoquée par la mauvaise personne, l’adressant à une fausse cible, l’Union européenne.
Depuis que l’Ambassadeur Willy Nyamitwe s’est déplacé pour l’Europe poser cette question, l’envie m’a envahi d’entendre la bonne réponse, venue cette fois-ci des bonnes personnes.
Les bonnes réponses viennent des bonnes personnes
Les Burundais disent dans leur sagesse que « inkuru y’inkuba woyibarirwa n’uwo yahushije » [la nouvelle de la foudre est mieux racontée par celui qui a failli y succomber]. Ce qui me suggère quelques pistes potentielles.
Si aujourd’hui je pouvais rencontrer Monsieur Léopold Habarugira, l’honorable Oscar Ntasano, Mme Marie Claudette Kwizera, je leur poserais cette question : le Burundi des droits de l’Homme existe-t-il vraiment ? Jean Bigirimana rapporterait mieux les faits, journaliste qu’il fut. Où sont-ils ? Quelque part en train de creuser la lumière sur cette question ? Seul Dieu sait, maintenant.
Bon, « à défaut de ce qu’on veut, … » (complétez-moi). Si je pouvais rencontrer Willy Nyamitwe en personne, je lui poserais cette question, au vu des évènements du 28 novembre 2016, à Gatumba. Ou bien, je voudrais m’adresser à l’honorable Agathon Rwasa ou encore à la députée passée à tabac, Euphrasie Mutezinka. Pour certains dans cette catégorie, ils témoigneraient par rapport au respect du droit à la vie, d’autres sur le respect des droits civils et politiques.
Une autre catégorie que je voudrais aussi interroger, les centaines de jeunes ayant manifesté contre le troisième mandat, et qui aujourd’hui captent les rayons solaires depuis la prison centrale, à Bujumbura comme à l’intérieur du pays. Leur poser cette simple question : « Le Burundi des droits humains existe-t-il ? »
J’ajouterais qu’il ne faudrait pas aussi oublier de poser la meme question a ces centaines de miliers d’orphelins et de veuves qui ont vu leurs papas mamans, leurs maris, leurs epouses , freres et soeurs emportes par des camions militaires en 1972 et qu’on a plus revu depuis et qui sont toujours entasses dans des fauses communes un peu partout dans le pays.
Ainsi peut etre on pourrait esperer une reconciliation definitive qui mettrait fin a ces violations repetitives des droits de l’homme.