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Etre une femme de 30 ans au Burundi

Au Burundi (comme partout ailleurs je présume), les parents et la famille sont heureux d’accueillir un enfant, de le bercer, de le nourrir, de payer sa scolarité et de lui donner toute l’affection qu’il mérite. Mais… jusqu’à quand?

30-ans-2Chez nous au Burundi, les femmes subissent une pression sociale indéniable, qui s’intensifie au fur et à mesure que la trentaine approche. Etre célibataire à 30 ans est considéré comme une tare, surtout chez les femmes. Pour beaucoup, à cet âge, on est censé mener une vie épanouie en famille. La société burundaise ne voit pas d’un bon œil les jeunes femmes célibataires. Il n’est pas « normal », à 30 ans, de ne pas être déjà casée ou du moins, d’avoir un homme dans sa vie. Dans l’imaginaire collectif, l’horloge biologique est l’unique priorité pour les femmes.

Quelques témoignages

30-ans-3Nancy, 33 ans, est toujours célibataire. Elle affirme que le manque de tendresse, d’affection et de complicité sont les choses qui lui manquent le plus. Elle a vécu deux relations qui l’ont déçues, et aujourd’hui, elle se dit résignée. Elle est consciente que plus le temps passe, plus ses chances de trouver un mari s’amenuisent. Quant à la pression sociale ou familiale, elle y est maintenant habituée.

30-ans-4Divine, quant à elle, a 36 ans et est déjà mère d’un enfant de 6 ans. Célibataire, elle confie qu’à son âge, l’idée de se marier lui est complètement sortie de la tête : «Jai un bon travail, je subviens à mes besoins et à ceux de mon enfant toute seule et cest mieux ainsi. On peut très bien être heureuse sans mari, la société peut dire ce quelle veut. Cest ma vie et je suis heureuse comme ça ».

30Enfin, pour Ange, 31 ans, les fêtes en famille sont devenues une véritable épreuve. Ses proches la harcèlent sur le fait qu’elle ne leur a pas encore présenté un fiancé. « Comme si on pouvait en trouver un sur commande »,  se moque-t-elle.

Au Burundi, le mariage n’est pas seulement l’union de deux êtres. C’est aussi et surtout le rapprochement de deux familles et un moyen pour accéder à une reconnaissance sociale.

Licenciée en Science Politique et Relations Internationales, Elodie Muco est une mordue de lecture et elle se passionne également pour l’écriture.

3 Replies to “Etre une femme de 30 ans au Burundi”

    1. Féminisme dans le sens de lutte pour les droits des femmes, égalité des droits (dont les salaires) ou féminisme dans le sens de reconnaissance de la valeur de la femme ou encore féminisme dans le sens de voler l’autorité à l’homme ? Je veux juste comprendre , n’y voyez surtout pas un jugement ou récrimination ? 🙂

      1. Le féminisme aujourd’hui est plutôt axé sur le fait d’obtenir les mêmes droits pour les femmes. C’est une lutte qui doit se faire « avec » les hommes et non « contre » eux…

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