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Vestine et Dorcas : à l’internat comme sur scène

Ce samedi 23 décembre à l’hôtel Source du Nil, Vestine et Dorcas, deux jeunes sœurs rwandaises, ont donné un concert de gospel. Un succès qui est reconnu bien au de-là des frontières.

Sur Google, elles sont surnommées « The next biggest gospel artists in East Africa ». Ces deux jeunes chanteuses sont apparues sur la toile en 2019 avec des covers de chansons gospels. Elles ont ensuite sorti leur premier single en 2020, « Nahawe Ijambo », qui a été un succès phénoménal pour les deux jeunes chanteuses, qui étaient alors en internat (et le sont toujours d’ailleurs). Elles ont ensuite été repérées par le journaliste rwandais Irénée, qui fondait son label MIE et les a signées peu de temps après. Aujourd’hui, presque toutes leurs chansons dépassent la barre de 1 million de vues sur Youtube.

C’est donc avec grand intérêt et curiosité que nous les attendions au Burundi. Mais les deux virtuoses ont su se faire attendre. Avant qu’elles ne viennent sur scène, d’autres artistes gospels se sont produits tels Divine Light, Kevin Dusabe, Uttar Annick et bien sûr Francis Destin, le gagnant de Primusic 2023. 3 heures après, l’impatience commençait à se lire sur les visages, et sans doute aussi, la peur de yo kubura bus (ne pas trouver de bus, Ndlr), car il était 21h et quelques, et toujours pas de signe de Vestine et Dorcas dans les parages. 

Puis soudain, nous avons entendu « Baraje ». Aussitôt, Ami Pro, le MC, a annoncé qu’elles allaient monter sur scène, provocant des bousculades trois fois pires que celles qui se produisent pour monter dans un bus de Kanyosha ou Kamenge. Tout le monde voulait être le plus près possible pour assister en live à la performance du fameux duo. 

Dans la vie comme sur scène

De loin, elles se ressemblent, de près, elles sont totalement différentes. Vestine, la grande sœur, est tout le temps aux petits soins avec sa petite sœur. Dorcas, elle ‘’got the moves’’, c’est elle qui d’ailleurs proposera des pas de danses tout au long de leur performance. Malgré l’image que l’on peut se donner d’elles, les deux Rwandaises ne sont pas des gamines qui chantent durant leur temps libre. Ce sont deux jeunes femmes qui ont soif de connaître Dieu, de le louer, de l’adorer. Leur musique n’est pas seulement le résultat d’un travail de voix, mais aussi une question de complicité et d’harmonie. 

Leur manager est comme leur grand frère, et elles le respectent. On sent qu’elles font attention à leur image, et à la qualité de leur performance, vu comment elles ont parlé à l’ingénieur son qui lors de la première partie ne leur a pas donné assez de retour, – Ntabwo niyumva neza, retour ni nkeyi cyane –, a indiqué l’une des deux, aux musiciens pour transmettre le message aux techniciens. 

Elles sont remontées sur scène et ont fini leur performance en dansant avec le public sur les chansons  « Ibuye » et  « Simpagarara », et si vous les connaissez, vous savez que c’était un choix judicieux de finir dessus. Aussi vite qu’elles sont reparties dans leur voiture, aussi vite que nous nous sommes empressés de rentrer, l’hôtel Source du Nil s’est vidé en moins de 30 min, kubera bwari bwije.

 

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