De fois nous faisons fi de la connaître. Nous ne voulons pas qu’elle éclate au grand jour. Pourtant elle nous habite. Elle nous libère quand on la prononce mais on sait aussi qu’elle peut être dangereuse et source de beaucoup de maux. Elle reste une vertu, une valeur avec laquelle il faut toujours voyager.
Elle est calme.
Elle murmure.
Elle guide.
Elle tranche.
Elle est omniprésente.
Elle n’a besoin qu’on fasse d’elle une analyse.
Elle s’autosuffit.
Elle est suprême.
Elle est absolue.
Elle libère.
Du vol d’un stylo aux crimes contre l’humanité, elle suit ses principes et ne cède pas aux circonstances et moins encore aux pressions.
Elle n’est en compétition avec personne.
Elle peut tarder. Elle ne se presse pas.
Elle est là.
Elle observe.
Elle peut être intimidée, rejetée, ignorée et combattue mais cela ne lui fait ni chaud ni froid car elle est sa propre référence.
Sa fondation n’a rien d’humain ou de mortel.
Elle n’est pas émotive.
Elle est inerte aux sentiments.
Elle s’impose à tous.
Elle ne dépend pas de la popularité, ni de l’unanimité.
Elle ne dépend pas de la majorité, ni de la minorité.
Elle scrute.
Elle nous regarde s’éloigner délibérément d’elle.
Elle ne bronche pas.
Elle ne s’inquiète pas car elle n’a rien à perdre.
Elle contemple nos voies marécageuses, nos débats houleux et nos pensées égarées.
Mais elle est là.
Elle continue à être.
Ceux qui se sont écartés d’elle s’évanouissent petit à petit.
Ils se perdent, eux et leur sens.
Ils se retournent contre elle.
Ils l’attaquent.
Ils se nourrissent d’elle bien qu’égarés.
Ils s’allient à son pire ennemi.
Mais elle sait que le monde la connaît.
Elle sonde toujours les cœurs.
Elle les a tous bercés. Ils ont sucé de son sein.
Ils ont grandi.
Ils ont cru qu’ils étaient indépendants.
Ils lui ont dit qu’elle était vieille.
Et ils sont partis, avec son pire ennemi, pour d’autres aventures.
Elle savait qu’ils couraient à leurs pertes.
Mais elle est là.
La vérité les attend au tournant.
Que représente le « Elle »?
De Veritas comme ton nom. De « La vérité »