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Twittoscopie : la semaine de tous les débats…et de toutes les polémiques

C’est un secret de polichinelle, les Burundais ont un problème de gestion de la mémoire collective. Et pour preuve, une vidéo d’enfants répétant les dates sombres a cristallisé le débat sur Twitter. En parallèle, un hashtag  né grâce à notre cher ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire a été  très commenté, sans oublier le sage burundais qui est encore sorti de ses gonds.  Voici l’actualité de la semaine sur Twitter, décortiquée par le blogueur Alain Amrah Horutanga.

L’histoire nous hante, présente dans chacun de nous, les blessures qu’elle nous a causées ne sont pas prêtes à cicatriser aussi longtemps que des hommes la prennent en otage. Existe-t-il une méthode de la transmettre à nos enfants et qui soit la mieux appropriée ? Au courant de cette semaine, une vidéo d’enfants répétant les dates sombres du Burundi et mimant les gestes d’atrocités a créé la polémique. Si deux visions différentes de la vidéo se sont opposées, la polarisation des camps s’est une nouvelle fois imposée sur la raison. Pour   les uns, c’est de l’apprentissage de l’histoire. Pour les autres, la manipulation politique dans son état sauvage.

Si la vidéo, devenue virale, est parvenue à remuer les plaies des Burundais, elle reste avant tout intrigante et impose une question légale. Les enfants sont-ils autorisé(e)s à participer à des activités politiques ? Non. Et malheureusement au Burundi, certains ne font que ce qui semble bon pour leurs intérêts.

Comme presque à l’accoutumée cette affaire de « mémoires » a traversé la Kanyaru. Le frère jumeau du Burundi, le Rwanda qui n’échappe jamais à une quelconque comparaison, s’est vu invité dans le débat.

C’est fait, ça y est. Merci !

C’est quoi le rapport ?

Heureusement que sur Twitter, nous avons toujours ces petites choses qui sortent un petit peu de l’ordinaire et qui viennent torpiller la foisonnante et omniprésente politique. On peut, très facilement, discuter sur un lapsus plutôt que de se presser à examiner le fond de la pensée d’une personne qui doit composer avec 140 caractères.

Quoique la discussion soit pourvue d’une couleur politique, les abatwip savent mieux que quiconque manier l’art de la moquerie. Et s’il y en a qui sont parvenus à ériger des principes de vie qui s’avèrent inébranlables, « pourvu que le message passe », serait en passe de l’emporter. Cet umutwip en fait partie. Admirez !

A-t-on compris le message contenu dans cette citation reprenant le tweet d’Esdras Ndikumana ? Certainement. Y existe-t-il un rapport ? A vous de juger !

Qu’a tweeté le « sage » ?

Comme à l’accoutumé, certaines sorties du « vieux sage » de la politique burundaise passent pour des hallucinations. La dernière sortie médiatique de l’ambassadeur de Belgique au Burundi n’a pas visiblement été appréciée par le désormais porteur d’ «un processus de décolonisation de l’Afrique ». Dans une série de tweets, l’homme à la sagesse incomparable n’a pas épargné la Belgique et son ambassadeur au Burundi. Avec lui, on ne s’ennuie pas !

#LetsTalkBurundi, le hashtag de la semaine

À quoi peut ressembler un débat entre deux personnes qui travaillent dans un même cabinet ? Monsieur l’ambassadeur Nyamitwe a une réponse : Lets talk Burundi. Avec cet exercice, certains n’ont pas hésité à qualifier les participants des « ndiyo bwana »(qui avalent toute parole sans discernement), et on a eu droit à quelques punchlines de haut volé avant la grande finale à Genève.

Pour les pros-pouvoir, « il n’y a rien de bon qui sortira de Genève. Le résultat est connu d’avance : rapports biaisés », martèlent-ils. Les abatwip ne se sont pas seulement contentés de lire sur twitter, certains ont réagi pour soutenir ou pour contredire. Avec ça, on peut dire que le débat a eu lieu.

Le tweet de la semaine

« Chasser le naturel, il revient au galop ». Le naturel aujourd’hui à Bujumbura peut faire pousser les dents aux poules. Marcher à pied faute de carburant au Burundi est un fait tout à fait naturel. Si la semaine précédente, les files d’attente devant les stations avaient disparu, on n’aura pas attendu longtemps pour les revoir. Et comment l’excellent ambassadeur Willy Nyamitwe explique cela ? « La pénurie d’essence n’est pas au Burundi seulement. »

Comme si les mêmes effets suffisaient pour évoquer les mêmes causes.

À la semaine prochaine !

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